Selon des sources proches du dossier, les États-Unis ont envoyé un message sans équivoque à l’Irak, avertissant qu’Israël s’apprête à lancer une attaque sur son territoire – « peut-être dans les heures à venir. » Hier, le Premier ministre irakien a annoncé son intention d’agir contre les milices pro-iraniennes, mais Israël a clairement fait savoir, en coulisses, que sa patience était épuisée. Une attaque en Irak semble désormais être une question de temps, et les préparatifs sont déjà en cours dans le pays.
David Cohen | Kikar HaChabbat
Un état d’alerte maximal règne au Moyen-Orient et particulièrement en Irak : ce mercredi, les États-Unis ont transmis un message ferme au gouvernement irakien, affirmant que tous les efforts diplomatiques pour empêcher une attaque israélienne sur le sol irakien avaient été épuisés. Ce message a été motivé par les tirs quotidiens depuis l’Irak vers Israël. Les autorités irakiennes ont été informées de manière explicite qu’Israël se prépare à lancer une attaque imminente, « peut-être dans les heures à venir. »
Selon les rapports des médias arabes – notamment Sky News en arabe, Al-Hadath et Al-Arabiya – le message américain incluait une mise en garde : si l’Irak agit immédiatement contre les milices pro-iraniennes opérant sur son territoire, Israël pourrait renoncer à attaquer. Cependant, les responsables israéliens estiment que leur patience est à bout, et les frappes pourraient se produire sous peu.
Hier, dans une ultime tentative d’éviter une attaque israélienne, le Premier ministre irakien a annoncé son intention de mener des actions militaires contre les milices chiites. Cependant, aucune mesure concrète n’a été prise à ce jour. Israël a porté plainte auprès de l’ONU contre l’Irak en raison des tirs provenant de son territoire, mais le gouvernement irakien a officiellement condamné Israël pour cette démarche.
Contexte des tensions
Il y a environ un mois et demi, deux soldats de Tsahal ont été tués dans le nord d’Israël par une attaque de drone en provenance d’Irak. Hier encore, des avions de l’armée de l’air israélienne ont intercepté un drone lancé depuis l’Irak en direction du plateau du Golan. L’interception a eu lieu dans l’espace aérien syrien, sans déclenchement d’alertes.
Il y a environ une semaine et demie, des sirènes ont retenti à Beth Chémech et dans la région de la Shefela jusqu’à Gush Etzion, en raison du tir d’un missile balistique – lui aussi lancé par des milices pro-iraniennes opérant en Irak.
Pressions diplomatiques
La semaine dernière, des rapports ont indiqué que l’Irak exerçait des pressions sur l’Iran pour empêcher toute attaque contre Israël depuis son territoire. Selon ces informations, un haut responsable irakien de la sécurité a mené une série de réunions avec des responsables iraniens dans le but de prévenir une telle attaque. Cela faisait suite à des publications affirmant que l’Iran envisageait de réagir à l’opération israélienne Yémé Techouva (« Jours de Repentance ») en lançant une attaque depuis l’Irak.
L’une des raisons pour lesquelles l’Iran aurait décidé de reporter temporairement une attaque contre Israël serait liée aux allégations selon lesquelles les avions de l’armée de l’air israélienne, qui ont détruit les défenses aériennes de l’Iran, avaient opéré dans l’espace aérien irakien.