Bien que, depuis le début de la guerre, le pape François ait exprimé son soutien à Israël, notamment par une lettre de solidarité adressée à Israël et par plusieurs rencontres avec des familles d’otages, il semble que ses positions aient évolué. Selon des citations publiées ce dimanche dans la presse italienne, le pape François a déclaré que « selon certains experts, ce qui se passe à Gaza présente les caractéristiques d’un génocide » et a appelé à enquêter sur la question au niveau international.
Yossi Nachtigal | Kikar HaChabbath
Les horreurs du massacre du 7 octobre ont suscité une vague de réactions et de solidarité avec Israël. Le pape François, entre autres, avait envoyé une lettre à Israël dans laquelle il écrivait : « L’Église rejette toute forme d’antijudaïsme et d’antisémitisme, et condamne sans équivoque toute manifestation de haine envers les Juifs et le judaïsme, qu’elle considère comme un péché contre D’. Avec vous, nous, les catholiques, sommes profondément préoccupés par l’augmentation terrifiante des attaques contre les Juifs à travers le monde. »
« Nous espérions que ‘Plus jamais ça’ serait une évidence pour les nouvelles générations, mais il apparaît désormais que nous devons travailler ensemble, plus que jamais, pour éradiquer ces phénomènes, » avait-il écrit à l’époque.
Cependant, il semble que les paroles et les réflexions soient parfois différentes. D’après des extraits d’un nouveau livre publiés ce dimanche dans le journal italien La Stampa, le pape François appelle à enquêter pour savoir si les frappes israéliennes à Gaza constituent un « génocide. » Ces déclarations proviennent d’une série d’entretiens contenus dans un ouvrage italien principalement consacré au monde chrétien.
Selon la publication, dans l’un des entretiens inclus dans le livre, le pape François a affirmé : « Selon certains experts, ce qui se passe à Gaza présente les caractéristiques d’un génocide. Nous devons enquêter avec soin pour évaluer si cela correspond à la définition technique (du génocide) établie par les juristes et les organisations internationales. » Il convient de noter que jusqu’à présent, le pape avait évité de qualifier la situation à Gaza de « génocide. »
La semaine dernière encore, le pape François avait rencontré une délégation de familles d’otages et avait appelé à leur libération sans conditions. Lors de cette rencontre, les familles avaient demandé au pape de lancer un appel clair pour la libération de tous les otages détenus par le Hamas. À la fin de la réunion, le pape a chaleureusement serré la main des participants et a souligné : « Le terrorisme est pire que la guerre, » ajoutant qu’il ferait tout son possible pour aider.
