Ce qui bloque dans les négociations avec le Liban

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Conflit au Liban : tensions autour du cessez-le-feu et des négociations internationales

Le Liban se trouve une fois de plus au cœur d’intenses discussions diplomatiques, alors que les affrontements entre Israël et le Hezbollah continuent de secouer la région. Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a récemment mis en lumière une divergence majeure concernant la mise en œuvre de la résolution 1701 de l’ONU, une question clé dans les négociations en cours pour un cessez-le-feu.

Dans une interview accordée au journal Asharq Al-Awsat, Nabih Berri a exprimé son opposition à la création d’un nouveau comité chargé de superviser la résolution, arguant que le mécanisme existant suffit. Cette résolution, adoptée en 2006, prévoit notamment le retrait des forces du Hezbollah au nord du fleuve Litani et l’arrêt des opérations militaires israéliennes au Liban. Selon Berri, le Liban répondra « très bientôt » à la proposition en cours, tout en réaffirmant son rejet de toute atteinte à la souveraineté nationale.

Pendant ce temps, Israël poursuit ses frappes ciblées dans le sud du Liban et dans la banlieue de Beyrouth, bastion du Hezbollah. Ces opérations visent principalement des dépôts d’armes, des lance-roquettes et des infrastructures stratégiques de l’organisation. Selon un haut responsable israélien cité par le Wall Street Journal, l’objectif est de contraindre le Hezbollah à accepter un cessez-le-feu sous les conditions israéliennes, tout en augmentant le coût de la poursuite des hostilités.

Malgré ces efforts, le Hezbollah reste intransigeant. Des sources proches de l’organisation, relayées par le journal libanais Al-Akhbar, insistent sur un retrait total des forces israéliennes et un cessez-le-feu immédiat. Cependant, Israël, en coordination avec les États-Unis, continue de négocier pour garantir son avantage stratégique dans la région.

Depuis le début des hostilités, l’armée israélienne a éliminé plus de 2 250 combattants, dont plusieurs commandants clés du Hezbollah. Toutefois, le conflit n’est pas sans coût pour Israël : 67 soldats ont perdu la vie. Malgré ces pertes, Tsahal affirme avoir considérablement réduit la capacité de tir du Hezbollah, passant de centaines de roquettes par jour à moins de 100.

Les discussions diplomatiques se déroulent principalement entre Washington et Jérusalem. Les États-Unis jouent un rôle clé en facilitant le dialogue et en soutenant Israël dans sa gestion de la menace du Hezbollah. De son côté, l’Iran, allié majeur du Hezbollah, a déclaré qu’il soutiendrait toute décision prise par le Liban, tout en soulignant son souhait de voir le conflit prendre fin.

Alors que les frappes israéliennes se poursuivent, la situation reste extrêmement tendue le long de la frontière nord. Les efforts internationaux pour instaurer un cessez-le-feu semblent progresser, mais l’issue reste incertaine en raison des positions divergentes des acteurs impliqués.

Dans ce contexte, les prochaines semaines seront déterminantes pour l’avenir de la région, où les enjeux stratégiques, politiques et humanitaires s’entremêlent de manière complexe.

Jforum.fr

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