Selon Tsahal, la plupart des sites de production de missiles et des dépôts d’armes que le Hezbollah avait établis sous le quartier de Dahieh ont été détruits grâce aux efforts des derniers mois. « Au fil des années, le département du renseignement a élaboré une image complète de l’emplacement des infrastructures terroristes à Dahieh, et ces dernières semaines, les avions de chasse de l’armée de l’air ont mené une série de frappes pour les démanteler », a rapporté Tsahal.
Kikar haChabbath
Presque deux mois se sont écoulés depuis que Tsahal a lancé une opération militaire au Liban, nommée « Flèches du Nord ». Depuis l’annonce officielle le 19 septembre 2024, Tsahal est passé d’une position défensive à une offensive. Pour rappel, depuis le 8 octobre, au lendemain de l’attaque surprise menée par le Hamas le 7 octobre 2023, le Hezbollah a décidé de se joindre aux combats pour épuiser l’armée et le front civil israéliens.
Après environ 11 mois, une décision a été prise au niveau politique pour lancer une opération d’envergure afin de permettre le retour des habitants du nord qui avaient été évacués, et d’éliminer la menace des roquettes pesant sur les localités du nord et le reste du pays. Les habitants du nord craignaient un massacre en cas d’attaque terrestre prévue par l’organisation terroriste libanaise, qui avait même construit des infrastructures pour une invasion terrestre dans le nord d’Israël.
Ce soir (mardi), Tsahal révèle qu’après 53 jours d’opération « Flèches du Nord », la majorité des infrastructures terroristes du Hezbollah dans le quartier de Dahieh à Beyrouth – bastion du Hezbollah au Liban – ont été localisées, découvertes et détruites.
Tsahal rapporte que l’organisation terroriste libanaise a consacré près de 20 ans dans ces infrastructures : « Au cours des 20 dernières années, le Hezbollah a construit des dizaines de sites de production et des dépôts d’armes au cœur de Dahieh, le centre névralgique de l’organisation. Ces sites fabriquaient et stockaient des centaines de missiles et de roquettes de différents types, destinés à causer des dégâts importants à l’État d’Israël, et étaient systématiquement dissimulés sous des bâtiments civils. »
« À présent », a déclaré Tsahal dans un communiqué inhabituel publié il y a peu, « nous pouvons révéler de nouveaux détails sur les sites et les dépôts attaqués par Tsahal. »
Tsahal a précisé que l’un des principaux sites attaqués avait été dévoilé par Israël en 2020 à l’ONU, ainsi que plusieurs autres sites. Ce site était situé au cœur du quartier Al-Choufiat, sous un complexe de cinq immeubles abritant environ 50 familles et situé à environ 85 mètres d’une école. « Ce site était destiné à produire divers composants d’armes », a précisé Tsahal, « y compris des missiles de longue portée capables de frapper n’importe quelle région d’Israël, constituant un élément clé du projet de missiles de précision du Hezbollah, financé par l’Iran. »
Tsahal a également souligné ce soir que « l’armée mène des frappes ciblées et fait de nombreux efforts pour éviter de toucher des civils. Cela inclut des avertissements préalables et des appels à évacuer la population avant les frappes, ainsi que l’utilisation de munitions de précision. »
« Cette méthode », a précisé Tsahal ce soir, « met directement en danger les habitants de Beyrouth, car de nombreux explosifs sont cachés sous les civils, souvent à leur insu. »
Tsahal rappelle des événements passés : « Ce phénomène a atteint son paroxysme lors de la grande explosion au port de Beyrouth, le 4 août 2020, causée par le stockage de 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium, un composant utilisé pour la fabrication d’armes par le Hezbollah. Le nitrate d’ammonium était intentionnellement entreposé au port, entraînant une explosion massive qui a tué environ 190 personnes et blessé des milliers d’autres. »
