Comment la victoire de Trump va changer le monde

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Trump donnera la priorité à une résolution rapide du conflit ukrainien. L’administration Trump lèvera les restrictions imposées par Joe Biden à Israël, garantissant ainsi un soutien total aux besoins israéliens.

Par Ariel Kahana

L’ambiance dans la salle de West Palm Beach est restée particulièrement modérée le soir du scrutin, malgré des résultats prometteurs. La réaction mesurée du public, qu’elle soit due à l’ombre persistante de 2020 ou à la familiarité d’une deuxième victoire de Donald Trump, contraste fortement avec le choc électrique de 2016. Les centaines de supporters présents ont affiché un enthousiasme sans surprise ; ils avaient, après tout, été les premiers à croire en la capacité de Trump à réaliser l’improbable.

Cette victoire place Trump dans une catégorie historique rare, devenant seulement le deuxième président depuis le 19e siècle à obtenir deux mandats non consécutifs. Le seul exemple précédent de ce type était Grover Cleveland, qui a été le 22e et le 24e président des États-Unis.

Pour de nombreuses raisons, la seconde accession de Trump à la présidence des États-Unis revêt une importance encore plus grande que la première. Son retour au pouvoir promet des changements radicaux à l’échelle mondiale : Trump donnera la priorité à une résolution rapide du conflit ukrainien. L’auteur de « L’art de négocier » négociera un accord entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine. Son approche refusera aux deux dirigeants leurs exigences maximales tout en refusant de permettre un conflit sans fin sans objectifs clairs.

Le conflit israélien retiendra inévitablement son attention. L’administration Trump lèvera les restrictions imposées par Joe Biden à Israël, garantissant ainsi un soutien total aux besoins israéliens. Il s’attend toutefois à ce que le Premier ministre Benjamin Netanyahu établisse un calendrier définitif des opérations militaires.

Le candidat républicain s’est montré un fervent soutien de l’État hébreu, contrairement au clan de Kamala Harris qui « était tenté par un soutien à Gaza », a rappelé Philippe Moreau Chevrolet.

Si Donald Trump est concrètement en faveur d’une poursuite de l’aide à Israël, il pourrait faire un tout autre choix, qui pourrait déplaire à Benjamin Netanyahou. Le président élu des États-Unis pourrait se tourner vers des négociations avec… Vladimir Poutine.

«Il est possible qu’Israël fasse l’objet d’un accord entre la Russie et les États-Unis», a indiqué Philippe Moreau Chevrolet, ajoutant, «on sait que la Russie soutient beaucoup en sous-main l’Iran et la guerre contre Israël. Il est possible que l’accord soit Ukraine contre Israël, ce qui permettrait à Donald Trump de dire qu’il a obtenu la paix».

La victoire de Trump face à une formidable opposition intérieure – dont sept recours juridiques en cours, une résistance importante au sein du Parti républicain qu’il représentait et le front uni de l’establishment démocrate et des médias grand public – signale une transformation irréversible de la politique américaine.

Le mouvement MAGA et le phénomène du « trumpisme » ne sont pas des perturbations temporaires mais des éléments permanents du paysage politique américain. Trump parle de forger une nouvelle coalition qui transcende les frontières traditionnelles du Parti républicain et qui réunit diverses forces anti-establishment à travers l’Amérique. Fait révélateur, son discours de victoire a omis toute mention des « républicains ».

L’alignement de Robert Kennedy Jr – le descendant de la dynastie démocrate prééminente des États-Unis – sur Trump, notamment sur des bases anti-establishment, illustre avec force les nouveaux contours de la politique américaine.

Le Parti républicain a obtenu la majorité au Sénat , mais cette victoire appartient moins aux républicains traditionnels qu’à ceux qui se sont alignés sur la vision de Trump. Ceux qui ont résisté à ce réalignement ont déjà quitté la scène politique.

JForum.fr avec ILH et CNEWS

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