La décision de Sinwar qui a démantelé l’axe iranien | Pr Uzi Rabi

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Le Professeur Uzi Rabi (notre photo), chercheur principal au Centre Moshe Dayan de l’Université de Tel-Aviv, a discuté ce matin avec Arel Segal sur Radio 103FM de l’attaque israélienne en Iran, de ses répercussions et de la situation actuelle de Téhéran.

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Il a déclaré : « Je pense qu’en fin de compte, Israël a prouvé, de manière très claire, ses capacités. De l’autre côté, cela a révélé l’Iran comme un État vulnérable et transparent en matière de défense aérienne. Il n’est pas exagéré de dire qu’Israël a exposé les failles de l’Iran dans le domaine de la sécurité et de la défense aérienne. Les Iraniens ont beaucoup de questions à se poser. C’est un passage d’une position élevée à une chute profonde. »

Rabi a ajouté : « En regardant la situation globale de l’Iran en cette fin d’année, c’est très symbolique, car cela coïncide avec le jour du deuil, selon le calendrier hébraïque, et la guerre d’Israël contre l’Iran. Nous avons déjà dit que Gaza n’est que la partie émergée de l’iceberg. Nous avons évoqué la pieuvre, en comprenant que l’Iran en est le moteur et le cerveau. »

Il a poursuivi : « Pour remettre les choses en perspective, l’Iran a vécu un traumatisme lorsqu’elle est née comme république islamique – la guerre Iran-Irak, une guerre de huit ans où l’Irak de Saddam Hussein, ennemi juré des ayatollahs, a massacré l’Iran sans relâche, y compris avec des armes non conventionnelles. L’Iran avait juré de ne plus jamais se trouver aussi vulnérable, de se doter de l’arme ultime, le nucléaire, de construire tout un réseau de proxys façon Qassem Soleimani et d’améliorer sa balistique. »

« Jusqu’en 1988, elle a encaissé ces coups. Ce qui lui est arrivé récemment est un choc similaire. L’Iran voit s’effondrer une grande partie de l’énergie accumulée et des infrastructures dans lesquelles elle a investi des décennies d’efforts. Elle observe avec amertume comment son labeur s’évapore, et comment la question palestinienne, qui lui importe peu, n’étant qu’un instrument, devient ce qui a fait chuter Hassan Nasrallah et pourrait aussi la faire chuter. La décision de Sinwar a provoqué une série d’événements dont elle ne maîtrise plus le rythme. »

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