Macron, Hezbollah – terrorisme islamique et narcotrafic

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Par Klod Frydman

Le 7 octobre 2023, le pogrom du Hamas a déclenché la riposte israélienne, puis le Hezbollah, l’Iran et ses proxys ont attaqué Israël.

Les ennemis d’Israël ont en commun d’être islamistes et de vouloir détruire l’État juif, d’imposer la charia, mais aussi d’être parmi les plus importants trafiquants internationaux de drogue qu’ils utilisent pour déstabiliser nos démocraties.

Après avoir appelé à une coalition internationale contre le Hamas, le président Macron semble avoir viré de bord. Il est vent debout contre Israël qu’il accuse de barbarie et menace via l’ONU qui, dit-il, l’aurait créé, l’existence même de l’État juif.

Pourquoi, alors que la France prétend être en guerre contre le narcotrafic selon le ministre de l’Intérieur, le président français prend-il la défense des terroristes narcotrafiquants en difficulté ?

Le narcotrafic

Le trafic de stupéfiants est en plein boum et hyper-rentable pour ceux qui s’y adonnent. Indissociable du trafic d’armes, il alimente des groupes criminels de plus en plus puissants. Les réponses politiques, policières, judiciaires sont étonnamment impuissantes.

Une commission d’enquête du Sénat sur « l’impact du narcotrafic en France et les mesures à prendre pour y remédier » a consulté de nombreux élus locaux qui ont témoigné des ravages que pouvait causer la drogue dans l’espace public et au sein des familles.

Urbain, littoral, rural, périurbain, aucun type de territoire n’est désormais épargné et les édiles se disent démunis face aux conséquences du trafic et de la consommation de stupéfiants toujours plus nocifs sur le périmètre de leur collectivité.

La revue « LCourrier des Maires » s’alarme de l’augmentation en France du narcotrafic.

Le trafic de drogue est une menace, il dope le trafic des armes à feu. Un fléau qui « déstabilise la démocratie ».

En France, il représente 200 000 personnes en activité et 3,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Le Gouvernement affirme que l’action contre la drogue est une priorité. Il a mis en place le plan national contre les stupéfiants, dit « plan stups » qui associe tous les acteurs concernés (police, gendarmerie, douanes, marine nationale, ministère de la Justice, ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétariat général de la Mer) autour de l’OFAST (Office anti stupéfiants). Les résultats sont décevants et les violences liées à la drogue sont en augmentation.

Le « narco-djihad » des terroristes islamistes.

Dans la liste des organisations terroristes les plus riches. (En dollars, selon Forbes), huit sur dix sont islamiques, la moitié vient du Moyen-Orient :

  • 1. État islamique 2 milliards
  • 2. Hamas 1 milliard
  • 4. Hezbollah 500 millions
  • 5. Talibans 400 millions
  • 6. Al Qaida et affiliés 150 millions
  • 7. Lashkar eTaiba 100 millions
  • 8. Al Shabaab 70 millions
  • 10. Boko Aram 25 millions

D’après l’Organisation mondiale de la Santé, le trafic de stupéfiants est en importance le troisième commerce dans le monde derrière le pétrole et l’alimentation, juste avant celui des armes et des médicaments.

Trafic de drogue (plus de 30 % du marché pour le narco-djihad), trafic d’armes et de diamant, corruption, criminalité, blanchiment d’argent et autres moyens maffieux sont les principales ressources de ces organisations, en plus des dons reçus de l’Iran et d’autres.

L’Iran est l’un des principaux points de passage du trafic de drogue dans le monde, et la plupart des drogues produites en Afghanistan sont acheminées en contrebande vers les pays européens via l’Iran et par les pasdarans. Les services de renseignement allemands ont constaté que le régime des mollahs dépensait les revenus de la vente de drogue en Europe pour acheter et faire passer en contrebande des équipements nucléaires, notamment de l’uranium, afin d’obtenir la bombe atomique

Le Hezbollah est à la tête d’un cartel de drogue mondial pour financer ses attentats

Des réseaux latino-américains du Hezbollah organisent le trafic de Colombie vers le Liban, le Koweït, l’Europe, les États-Unis. Les paradis fiscaux et des banques blanchissent des sommes colossales.

« La cocaïne, dont la Colombie représente 70 % de la production mondiale, serait aujourd’hui la deuxième source de financement du parti chiite libanais, derrière le régime de Téhéran. Le Trésor américain recense environ 2 000 individus et sociétés liés au Hezbollah, sur son fichier des « barons de la drogue étrangers1 ».

Les activités clandestines du Hezbollah en Colombie, au Paraguay et au Venezuela incluent cocaïne, tueurs à gages et cryptomonnaies. On se croirait chez Pablo Escobar a écrit le New York Times, le fanatisme islamiste en plus. Le « Parti de D’ » est donc d’abord le parti des narcodollars.

« Le Hezbollah est au cœur du trafic de drogue mondial », a rappelé Manuel Valls interviewé par Sonia Mabrouk.

Organisation reconnue terroriste par la plupart des pays occidentaux et arabes, il dirige en fait le Liban, sa milice est plus puissante que l’armée libanaise. Le Hezbollah participe au gouvernement libanais. Il représente les chiites, le tiers de la population du Liban. Il veut le transformer en État islamique sur le modèle iranien.

Les relations avec la France et le président Macron sont troubles.

« Pour rappel, dès 2022, Georges Malbrunot dénonçait sans son livre “Le déclassement français” (coécrit avec Christian Chesnot) un deal secret passé entre la France et le Hezbollah.
Dans ce deal, Emmanuel Macron s’engageait à ne pas parler des armes du Hezbollah lors de ses déplacements au Liban, en contrepartie de quoi le Hezbollah favoriserait l’obtention du marché des porte-conteneurs du port de Beyrouth à CMA-CGM. On apprenait également dans ce livre que par un heureux hasard, Rodolphe Saadé (libanais, propriétaire de BFM-TV et RMC) faisait partie de la liste des invités d’Emmanuel Macron dans son avion l’emmenant au Liban, accréditant ainsi un peu plus l’hypothèse de ce deal secret…

Le fait que suite à ce deal, Rodolphe Saadé ait visiblement envoyé son avion privé à Ali Amieh et que CMA-CGM ait obtenu le juteux contrat vient renforcer cette théorie.

À l’heure où le Moyen-Orient vit une très grave crise et que la menace d’une Troisième Guerre mondiale n’a jamais semblé être aussi forte, il est inquiétant de constater, si les informations de Georges Malbrunot sont bonnes (ce qui est probable), que le chef de l’État Français et le propriétaire de BFM TV aient dangereusement flirté avec le Hezbollah, le tout en faveur de divers intérêts et au détriment notamment du peuple libanais2. »

Maghreb Intelligence avait également dénoncé ce deal avantageux sous le titre : “Le cadeau « intéressé » du Hezbollah libanais au « reconnaissant » Emmanuel Macron3 :

« Selon des sources françaises dignes de foi, l’octroi de ce juteux et stratégique marché à l’opérateur marseillais est le résultat du deal passé entre l’Élysée et la direction du Hezbollah. Le parti chiite a promis au président français de ne pas bloquer l’appel d’offres en contrepartie de la non-évocation des armes du Hezbollah par Emmanuel Macron. Le parti-satellite de l’Iran dispose d’un arsenal de plus de 140 000 missiles pointés vers Israël et également vers les autres partis politiques libanais ».

Et du côté des États-Unis

Dans une longue enquête, le New York Times affirme que le Hezbollah s’est servi de réseaux criminels internationaux, parmi lesquels les cartels de trafiquants de drogue sud-américains, pour « financer ses opérations 4».

Le rapport d’enquête décrit comment, sous l’administration Obama, le gouvernement américain a mis fin à l’Opération Cassandre5qui s’approchait des hauts échelons du Hezbollah, afin de tenter d’aboutir à un accord sur le nucléaire avec l’Iran, quand bien même le Hezbollah continuait d’acheminer de la cocaïne aux États-Unis. Une ancienne fonctionnaire du Trésor, sous l’administration Obama, l’a confirmé lors de son témoignage devant la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants.

Drogue et politique à l’Assemblée nationale

Andy Kerbrat, député de La France Insoumise de Loire-Atlantique, a été interpellé à Paris le 17 octobre dernier alors qu’il achetait de la drogue. Il a été soutenu aussitôt par Jean-Luc Mélenchon, LFI, les écologistes et des élus de gauche, mais également par des députés de la majorité.

Après la tempête médiatique du sénateur Joël Guerriau qui est accusé d’avoir drogué une de ses collègues, c’est la députée de la majorité, Caroline Janvier qui relance les débats dans Paris-Match en déclarant

« Il y a des soirées où de la drogue circule, à la fin de sessions parlementaires ».

Joachim Son-Forget, alors député macroniste, a été interpellé à Paris dans une puissante berline. Il a refusé d’obtempérer alors qu’il était sous l’emprise de cocaïne.

Quel crédit peut-on accorder à ces élus qui ont (entre autres) le devoir de légiférer sur la lutte contre la drogue, action prioritaire, dit-on, du gouvernement ?

Sur le conflit d’Israël contre le narcotrafic islamique

Il ne s’agit pas ici de répandre une théorie du complot mais de s’interroger sur une situation complexe dans laquelle la cohérence de la politique française laisse perplexe. Certes la guerre est une abomination, mais on ne comprend pas dans quel camp se situe la France et même l’Europe. La France se dit l’amie et l’alliée d’Israël, mais simultanément elle réclame le boycott des armes contre Israël bombardé quotidiennement par des organisations terroristes armées par l’Iran, la Chine, la Russie, la Corée du Nord et même par la France via le Qatar, la Turquie ou l’Égypte.

La France offre 100 millions d’aide au Liban dominé par le Hezbollah, quasi narco-État. Le président Macron demande à Israël qu’il accuse de semer la barbarie de ne pas riposter aux attaques des principaux acteurs du narcotrafic. Rendant un hommage tardif le 23 octobre aux 58 soldats français, casques bleus, assassinés à Beyrouth en 1983, le président Macron omet soigneusement de nommer le coupable, le Hezbollah.

Alors on doit légitimement se poser la question :

Le gouvernement de la France lutte-t-il réellement contre le terrorisme et le narcotrafic islamiste et en faveur d’une paix juste ? KF

Klod Frydman, MABATIM.INFO


1 Article remarquable de Guillaume Perrier :https://www.lepoint.fr/monde/comment-la-cocaine-noire-finance-les-activites-du-parti-de-dieu-libanais-18-04-2024-2557996_24.php

2 L’article de Georges Malbrunot du 21 octobre 2024 : https://middleeasttransparent.com/fr/cma-cgm-hezbollah-de-lutilite-de-parler-au-hezbollah/

3 Caterina Lalovnovka – février 23, 2022 – https://www.maghreb-intelligence.com/le-cadeau-interesse-du-hezbollah-libanais-au-reconnaissant-emmanuel-macron/

4 Article du 14 décembre 2011 : https://www.lorientlejour.com/article/736152/_Blanchiment%252C_trafic_de_drogue_et_Hezbollah_%253A_le_NYT_deballe_tout.html

5 Opération Cassandre de la DEA (Drug Enforcement Administration) concernant Hezbollah, de plus en plus impliqué dans le trafic de drogue et le crime organisé comme méthode de financement de ses activités terroristes. L’enquête visait à suivre la manière dont des centaines de millions de dollars étaient blanchis depuis l’Amérique du Nord via l’Europe et l’Afrique de l’Ouest jusqu’au Liban et dans les caisses du Hezbollah.

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