Un autre groupe d’espions à la solde de l’Iran découverts en Israël

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« Ils ont tenté d’éliminer un scientifique du nucléaire et sa famille – et d’incendier leur maison » | Voici les accusés d’espionnage pour l’Iran

Ynet – Liran Tamari, Nina Fox

Des graffitis « Grève jusqu’au retour des otages » pour 650 shekels, le jet d’une grenade sur une voiture de police pour 7 000 shekels : sept jeunes de Jérusalem-Est sont accusés d’avoir tenté d’assassiner un scientifique nucléaire et de s’introduire à l’Institut Weizmann, sous la direction d’un agent iranien. L’un d’eux a acheté une arme pour l’assassinat, mais a été arrêté avant de pouvoir mener à bien le plan.

Les missions qui leur ont été confiées – et leur rémunération :

Le bureau du procureur a déposé ce matin (mercredi) un acte d’accusation auprès de la cour de district de Jérusalem contre sept jeunes âgés de 19 à 23 ans du quartier de Beit Tsefafa à Jérusalem, pour des infractions graves liées à la sécurité, dont l’aide à l’ennemi en temps de guerre et la transmission d’informations à l’ennemi, après avoir tenté, sous la direction iranienne, d’assassiner un scientifique israélien.

Selon l’acte d’accusation, le groupe planifiait d’assassiner le scientifique nucléaire et sa famille, puis de brûler leur maison. Pour « préparer l’assassinat », quatre des accusés ont tenté de pénétrer à l’Institut Weizmann à Re’hovot. Après avoir été empêchés d’entrer, deux des accusés ont filmé l’entrée de l’Institut avant de rebrousser chemin. La maison du scientifique a également été filmée par la suite.

Les sept accusés, Rami Alyan, Abd al-Rahman Alyan, Muhammad Khatib, Mamduh Khader, Omri Abu Hamida, Mahmoud Khader et Muhammad Taha, sont inculpés pour divers crimes, chacun selon son rôle, notamment pour avoir aidé l’ennemi en temps de guerre, avoir eu des contacts avec un agent étranger, transmission d’informations à l’ennemi, complot pour commettre un meurtre terroriste, possession d’armes à des fins terroristes, incendie criminel, assistance à la transmission d’informations à l’ennemi, et obstruction à la justice.

L’enquête conjointe du Shin Bet et de l’unité centrale de la police de Jérusalem a révélé une infrastructure de renseignement iranienne opérant avec des citoyens israéliens dans le but de les recruter et de les utiliser pour effectuer des missions en Israël.

Selon l’acte d’accusation, en septembre dernier, le principal accusé, Rami Alyan, a été recruté par un agent iranien via Telegram et a exécuté diverses missions pour lui, seul ou avec l’aide d’autres personnes. Dans le cadre de leur relation, l’agent iranien a ordonné à Alyan de collecter des informations sur le scientifique. L’agent lui a également demandé de photographier l’Institut Weizmann. Alyan a demandé l’aide d’autres accusés pour accomplir la tâche, mais lorsqu’ils ont été arrêtés à un poste de sécurité de l’Institut, ils se sont contentés de photographier l’entrée. Pour réaliser l’assassinat, Alyan a acheté une arme, mais il a été arrêté avant de mener à bien le plan.

L’acte d’accusation détaille une série d’autres actions entreprises par les accusés, notamment la tentative d’obtenir des armes, y compris des armes à feu et des grenades, le projet d’attaquer les forces de sécurité et d’accrocher des banderoles exigeant le retour des otages.

L’agent iranien a demandé à deux des accusés de peindre des graffitis à Jérusalem, avec les mots « Grève jusqu’au retour des otages. » Les graffitis ont été peints à plusieurs endroits de la ville et photographiés comme preuve de l’accomplissement de la mission. Alyan a envoyé les photos à l’agent iranien, qui a versé 2 000 shekels en cryptomonnaie en échange.

À un moment donné, Alyan a reçu une autre demande de l’agent iranien : brûler une voiture dans le quartier d’Ein Kerem à Jérusalem. Alyan a fait appel à un autre accusé, et ensemble, ils ont pris de l’essence et un marteau, se sont rendus sur place et ont incendié le véhicule. L’incendie a détruit la voiture et a causé des dommages à un véhicule voisin. Pour cette opération, Alyan a reçu 10 000 shekels en cryptomonnaie de l’agent iranien.

Dans le cadre de leur relation, l’agent iranien a demandé à un des accusés d’obtenir deux grenades à fragmentation et lui a versé 2 600 shekels à cet effet. Les accusés ont plutôt acheté des grenades assourdissantes pour un prix inférieur. L’un des accusés a ensuite pris des photos des grenades pour qu’elles ressemblent à des grenades à fragmentation.

L’acte d’accusation révèle que les accusés ont reçu ensemble un total de 26 000 shekels pour leurs missions, y compris 2 000 shekels pour les graffitis et 10 000 shekels supplémentaires pour l’incendie de la voiture. Les paiements ont été effectués via des portefeuilles numériques utilisant des applications comme TrustWallet, et les fonds ont été utilisés pour acheter de nouveaux téléphones et couvrir des dépenses courantes.

L’acte d’accusation précise que l’agent iranien a révélé à Alyan ses objectifs : semer le chaos en Israël par des actes de propagande et de terrorisme. L’agent a exprimé son désir d’étendre la coopération avec Alyan et de recruter davantage de jeunes de la région, dans le but de créer un réseau local pour mener d’autres actions à l’avenir.

Après que certains des accusés ont été arrêtés et qu’Alyan a appris leur arrestation, il a fui son domicile, détruit son téléphone et dispersé les morceaux dans une zone non habitée pour éviter d’être localisé. Lors des perquisitions effectuées chez les accusés, environ 50.000 shekels ont été saisis, ainsi qu’une plaque d’immatriculation falsifiée et de nombreuses cartes de crédit. Le procureur a demandé que les accusés soient détenus jusqu’à la fin des procédures judiciaires.

Au cours de l’année de guerre, l’implication iranienne dans les événements du Moyen-Orient a été révélée à plusieurs reprises. Un ensemble de graves affaires récentes, mettant en lumière les tentatives de l’Iran de recruter des agents en Israël, inquiète désormais le système de sécurité.

Avant-hier, il a été révélé que sept Israéliens du nord du pays, originaires d’Azerbaïdjan, dont un père et son fils, sont soupçonnés d’avoir maintenu des contacts avec des agents iraniens pendant deux ans. Ils auraient photographié des bases militaires qui ont été ciblées lors de l’attaque aux missiles balistiques menée par l’Iran au début du mois. Certains des sept ont été surpris en train de suivre un haut responsable israélien et son fils, qu’ils auraient prévu d’assassiner.

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