Le financement du Hamas prospère en Europe

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Le financement du Hamas prospère en Europe, malgré sa désignation comme organisation terroriste

Par David Isaac

L’organisation terroriste Hamas a réussi à accroître ses efforts de collecte de fonds en Belgique, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni depuis ses attentats terroristes du 7 octobre 2023, selon quatre rapports publiés ce mois-ci par l’European Leadership Network.

Les rapports d’ELNET, qui réunit les dirigeants pour favoriser des relations étroites entre l’Europe et Israël, se concentrent sur les activités des groupes de collecte de fonds affiliés au Hamas dans les cinq pays.

« Dans les quatre rapports, nous avons constaté une augmentation des niveaux d’opérations depuis le 7 octobre », a déclaré à JNS Daniel Shadmy, porte-parole d’ELNET.

Les rapports identifient une trentaine d’organisations qui opèrent sous forme de « fronts civils », notamment des groupes à but non lucratif et des groupes de pression, ainsi que des personnes affiliées au Hamas qui travaillent en Europe.

Les opérations de financement du Hamas sont plus profondément ancrées au Royaume-Uni et en Allemagne que dans les autres pays étudiés par le rapport. Cela les rend « plus difficiles à démanteler » dans ces deux pays, selon Shadmy.

Les groupes affiliés au Hamas opèrent relativement épargnés en Europe, bien que les gouvernements européens et l’Union européenne aient désigné le Hamas comme une organisation terroriste.

Selon les rapports d’ELNET, l’un des moyens par lesquels les groupes gardent une longueur d’avance sur les autorités est de transférer leurs opérations vers des organisations plus récentes.

« L’une des principales conclusions du rapport est que le réseau affilié au Hamas a fermé trois anciennes organisations paneuropéennes, peut-être en réponse à des désignations officielles, et a transféré ses opérations vers trois organisations plus récentes », a déclaré Shadmy à JNS.

 

Les « organisations de remplacement » ont été créées et sont dirigées en tout ou en partie par les mêmes six individus qui dirigeaient les groupes initialement dissous », selon les rapports, qui nomment les six comme étant Adel Abdallah Doghman, Mohammad Hannoun, Majed Al-Zeer, Amin Abou Rashed, Zaher Birawi et Mazen Kahel.

 

Les organisations qui composent le « nouveau » cercle comprennent la Conférence des Palestiniens en Europe, le Conseil européen palestinien pour les relations politiques et l’Initiative européenne palestinienne pour l’action nationale.

Selon les rapports, l’Europe ne parvient pas à appliquer des sanctions à l’encontre des personnes associées au groupe terroriste.

« Il existe un écart entre les sanctions ou les désignations en place et la volonté ou la capacité opérationnelle des gouvernements européens ou des institutions de l’UE à les appliquer, ce qui conduit à cette situation », a déclaré Shadmy à JNS.

 

De nombreuses organisations identifiées par ELNET ne sont pas officiellement enregistrées, « ce qui suscite des inquiétudes quant à leur transparence, leurs activités et leurs véritables objectifs en Europe », selon les rapports.

 

Certaines de ces activités comprennent le lobbying auprès des responsables de l’UE, l’apport d’un soutien matériel à la bande de Gaza dirigée par le Hamas, l’influence du public via les relations avec les médias et la « légitimation des acteurs affiliés au Hamas auprès des décideurs politiques européens sans divulguer leurs liens avec le Hamas », indiquent les rapports.

ELNET appelle les gouvernements européens à enquêter sur les organisations affiliées au Hamas et à les fermer, et demande aux banques et aux institutions financières de surveiller les individus affiliés au Hamas mentionnés dans les rapports et d’examiner leur activité financière.

JForum.fr avec www.jewishpress.com

Crédit photo : IDF    Crédit photo : ELNET

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