Le leader du Hamas, Yahya Sinwar, a rejeté une offre de quitter Gaza en toute sécurité au début de la guerre, préférant rester dans l’enclave malgré les risques accrus. Selon un rapport du Wall Street Journal, des négociateurs arabes ont proposé un passage sûr hors de Gaza pour Sinwar, en échange de quoi l’Égypte aurait pu faciliter des négociations pour la libération des otages. Cependant, Sinwar a refusé cette opportunité, misant sur l’escalade du conflit et espérant que l’Iran et d’autres alliés régionaux s’impliqueraient dans une guerre contre Israël.
Sinwar, conscient de la possibilité de sa mort, avait déjà pris des dispositions au sein du Hamas. Selon des médiateurs arabes, il pensait que sa disparition pousserait Israël à faire des concessions importantes. Il avait aussi encouragé le Hamas à préparer une nouvelle direction en prévision de sa mort, renforçant ainsi la structure de l’organisation. Sinwar estimait que plus le nombre de victimes civiles à Gaza augmenterait, plus la pression internationale sur Israël deviendrait insoutenable, rendant la situation favorable au Hamas.
Alors que le conflit s’intensifiait, Israël a ciblé plusieurs figures majeures du Hamas et d’autres groupes terroristes dans la région, notamment Ismail Haniyeh et Hassan Nasrallah. Face à ces éliminations, Sinwar a renforcé ses précautions et a modifié sa façon de communiquer, utilisant des pseudonymes et des intermédiaires de confiance. Mais alors que les forces israéliennes s’approchaient des tunnels stratégiques du Hamas, il a dû quitter ses caches souterraines, le rendant plus vulnérable. Cela a conduit à sa mort lors d’une frappe israélienne.
Le parcours de Yahya Sinwar, jusqu’à son refus de quitter Gaza et sa stratégie axée sur l’escalade du conflit, montre son engagement à mener le Hamas dans une guerre qu’il savait risquée, mais qu’il espérait exploiter politiquement après sa disparition.
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