Macron : les entreprises israéliennes interdites de salon Euronaval

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La France et Israël : une nouvelle exclusion d’entreprises israéliennes du salon Euronaval

La tension entre la France et Israël continue de monter, marquée par une nouvelle exclusion d’entreprises israéliennes du salon Euronaval, l’un des plus grands événements dédiés aux technologies maritimes de défense. Ce veto, qui concerne 12 entreprises israéliennes, intervient après une première exclusion au salon de défense terrestre Eurosatory en juin dernier. Israël Shipyards, une entreprise clé de l’industrie maritime israélienne, a déjà exprimé son intention de contester cette décision devant la justice française.

La décision d’exclure Israël de ces salons s’inscrit dans un contexte tendu entre les deux pays, accentué par la récente prise de position d’Emmanuel Macron en faveur d’un embargo sur les armes destinées à Israël. Le président français a réitéré cette position en soulignant que l’existence d’Israël est en grande partie due à l’ONU, une remarque qui a été perçue comme un rappel cinglant à l’État hébreu de ses obligations internationales. Cette exclusion pourrait également être interprétée comme une tentative de pression diplomatique de la France envers Israël, en réaction aux désaccords croissants concernant des questions géopolitiques sensibles, notamment la situation à Gaza et au  Liban.

Malgré la portée symbolique de cet embargo et de l’exclusion des entreprises israéliennes des salons de défense, son impact réel sur la puissance militaire d’Israël reste limité. Selon l’Institut de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI), la France ne représente qu’une infime partie des importations d’équipements militaires israéliens. En effet, entre 2019 et 2023, Israël a principalement reçu ses armes des États-Unis (69 %) et de l’Allemagne (30 %), tandis que la France ne comptait que pour 0,1 %.

Ainsi, même si la France maintenait un embargo strict, cela ne priverait pas Israël de ses principaux fournisseurs, ce qui minimise l’effet de ces exclusions sur ses capacités de défense.

Cette série d’exclusions pourrait cependant pousser Israël à reconsidérer sa stratégie de participation aux salons internationaux organisés en France. Alors que les grandes entreprises israéliennes continuent de participer à d’autres événements à travers le monde, comme le salon AUSA aux États-Unis, la France pourrait devenir un terrain moins favorable à l’industrie de la défense israélienne. Il reste à voir si ces tensions diplomatiques continueront d’affecter la coopération industrielle entre les deux pays ou si des concessions pourront être faites pour rétablir un dialogue plus constructif.

L’exclusion d’Israël des salons Euronaval et Eurosatory reflète la volonté de la France de durcir sa position à l’égard de l’État hébreu, au détriment des liens économiques dans le secteur de la défense. Cependant, l’impact réel sur les capacités militaires d’Israël reste marginal, tant que ses principaux alliés et fournisseurs restent engagés.

Jforum.fr

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