L’Iran et son plan à long terme pour affaiblir Israël

13 octobre 2024

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L’Iran et son plan à long terme pour affaiblir Israël à travers des conflits prolongés au Liban et à Gaza

L’Iran, bien que souvent en arrière-plan des conflits qui secouent le Moyen-Orient, semble poursuivre un plan stratégique à long terme visant à affaiblir Israël. Cette stratégie repose sur l’encouragement de conflits prolongés à Gaza et au Liban, une approche qui se manifeste par l’appui constant aux groupes militants dans ces régions, tels que le Hezbollah et le Hamas. Un événement marquant, révélateur de cette stratégie, a eu lieu récemment avec la visite de Mohammad Baqer Qalibaf, président du Parlement iranien, au Liban.

Samedi dernier, Qalibaf s’est rendu à Beyrouth dans un vol à forte portée symbolique, pilotant lui-même l’avion lors d’une partie du trajet. Cette action, interprétée comme une démonstration de bravoure de la part de Téhéran, souligne la volonté de l’Iran de montrer sa présence et sa confiance malgré les tensions et les frappes aériennes israéliennes sur le Liban. Qalibaf a ainsi rencontré Nabih Berri, président du Parlement libanais et figure influente du groupe Amal, soulignant ainsi l’étroite coopération entre l’Iran et les forces chiites au Liban, notamment le Hezbollah.

Lors de cette visite, le président du Parlement iranien a visité des zones de Beyrouth bombardées récemment, renforçant l’idée que l’Iran cherche à se positionner comme un soutien inébranlable pour le Liban face à Israël. Il a transmis un message du Guide suprême iranien, Ali Khamenei, au peuple libanais, marquant la solidarité de l’Iran envers le Liban et ses milices, qui sont en première ligne dans les confrontations avec Israël.

L’Iran, dans une démonstration de force, a tiré pas moins de 180 missiles balistiques vers Israël au début du mois d’octobre. Cela s’est inscrit dans une série d’attaques coordonnées par des groupes soutenus par Téhéran, tels que le Hezbollah et le Hamas, qui ont multiplié les offensives contre Israël, y compris pendant Yom Kippour, une des journées les plus saintes du calendrier juif. Ces événements illustrent bien l’intention de l’Iran d’intensifier la pression militaire sur Israël tout en espérant affaiblir progressivement son adversaire.

Le Hezbollah, malgré des pertes dans ses rangs, a continué à lancer des centaines de roquettes par jour depuis le Liban, démontrant une capacité de résistance et une infrastructure solide. Ce soutien inébranlable de l’Iran au Hezbollah s’inscrit dans un plan de guerre d’usure, où l’Iran et ses alliés tentent de créer des fronts multiples autour d’Israël, au Liban, à Gaza, voire au Yémen avec les Houthis.

Bien que les États-Unis et d’autres puissances occidentales tentent de parvenir à des cessez-le-feu dans la région, la visite de Qalibaf au Liban et ses échanges avec Nabih Berri montrent que l’Iran conserve une influence politique considérable au Liban. Le soutien continu de Téhéran à des groupes armés, qui menacent directement Israël, démontre que l’Iran n’a aucunement l’intention de relâcher la pression militaire.

Le plan de l’Iran semble être clair : affaiblir Israël à travers des guerres lentes et prolongées, en s’appuyant sur des alliés régionaux et en renforçant sa présence sur le terrain, tout en défiant les efforts internationaux pour désamorcer la situation. Cette stratégie à long terme risque de prolonger l’instabilité au Moyen-Orient et de maintenir la région dans un état de tension perpétuelle.

L’Iran continue de jouer un rôle déterminant dans les conflits régionaux au Moyen-Orient, notamment en soutenant activement des groupes comme le Hezbollah et le Hamas dans leurs affrontements avec Israël (NDRL : Ou au moins tente de faire passer un tel message). Les récentes visites de hauts responsables iraniens au Liban ne font que renforcer l’idée que Téhéran mise sur des guerres lentes et prolongées pour affaiblir son ennemi israélien, tout en consolidant son influence politique au Liban et au-delà. Dans ce contexte, les perspectives de paix durable semblent encore éloignées, et l’influence grandissante de l’Iran pourrait bien transformer la dynamique régionale pour les années à venir.