Le ministre des Affaires étrangères français a raconté au Parlement l’acte héroïque de Liel Itach.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui s’est rendu en Israël le 7 octobre, a partagé l’histoire héroïque de Liel Itach, un Franco-Israélien qui a refusé deux fois de sauver sa propre vie pour protéger ses amis.
Israël Gradwohl | Kikar HaChabbath
Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a prononcé un discours aujourd’hui (mardi) devant les membres du Parlement, rendant hommage à Liel Itach, un citoyen franco-israélien, qui a sacrifié sa vie pour sauver celle de ses amis.
Le ministre a déclaré aujourd’hui devant l’Assemblée nationale : « Hier, la France a rendu hommage aux 1 200 innocents qui ont été assassinés, dans ce que vous avez justement décrit (s’adressant à un autre député, Y. G.) comme le massacre antisémite le plus grave de notre histoire depuis la Shoah. Nous avons honoré et salué les 48 de nos compatriotes qui ont été tués ce jour-là avec barbarie, ainsi que deux Français qui sont toujours retenus par le Hamas à Gaza. »
« Hier, je me suis rendu sur le site de cette tragédie pour présenter les condoléances de la nation endeuillée à ses enfants et pour rendre hommage à ces familles. J’ai été ému, Mesdames et Messieurs, par l’héroïsme de certains de nos compatriotes qui, ce jour-là, ont donné leur vie pour en sauver d’autres. »
« Nous ne devons pas les oublier. Souvenons-nous, Mesdames et Messieurs, de Liel Itach, un citoyen français âgé de 22 ans. Liel était un jeune homme sérieux qui s’apprêtait à commencer des études en ingénierie mécanique et avait choisi de se détendre ce jour-là. »
Le ministre a raconté l’histoire de son héroïsme : « La première fois, ce matin-là, il aurait pu échapper à la mort en montant dans une voiture où les occupants étaient en sécurité, mais il a choisi de rester là où se trouvaient ses amis et de leur venir en aide.
« La deuxième fois, il aurait pu sauver sa vie en se cachant dans un abri qu’il avait indiqué à ses amis, qui ont survécu, mais il a préféré créer une diversion et attirer le feu des assaillants sur lui-même, » a expliqué Barrot.
« Mesdames et Messieurs les députés, la République s’incline devant l’héroïsme de Liel Itach, elle s’incline devant son corps torturé. Devant son visage défiguré ce jour-là, il était le visage de la France, » a conclu le ministre sous les applaudissements unanimes de tous les membres du Parlement, de droite comme de gauche.
