D’une attaque iranienne à un changement de visage du Moyen-Orient : comment Israël peut mener à un nouvel ordre mondial ?
Rami Simani
L’Iran a mordu à l’hameçon. Vendredi soir dernier, lorsque l’armée de l’air israélienne a fait s’effondrer le bâtiment sur la tête de Nasrallah à Dahiya, la terre s’est ouverte, a englouti Nasrallah, mais a aussi changé la face du globe.
Le spectacle de démantèlement, de choc et de destruction qu’Israël inflige au Hezbollah vise certes à éliminer l’axe central du cercle de feu qu’a construit l’Iran autour de nous, mais surtout, en raison de la pression des États-Unis, Israël a évité de frapper en premier. Cependant, Israël a tout fait pour que l’Iran ne puisse pas résister à la tentation : attaquer Israël, obligeant ainsi Israël à redessiner les contours du Moyen-Orient et du Golfe Persique.
Israël a changé de disque. La réponse israélienne aux quelques 180 missiles iraniens mettra fin à la politique de « containement », de retenue et aux autres concepts pseudo-moraux, frôlant la maladie mentale, qui nous avaient jusque-là dominés. Plus maintenant.
Il s’avère soudain que la vieille déclaration d’Avigdor Lieberman, « réduire en miettes le barrage d’Assouan », était justifiée. À la veille de l’effondrement du régime des ayatollahs en Iran – c’est le langage qui prévaut ici.
La riposte à l’attaque iranienne ne doit pas être mesurée. Nous avons une opportunité stratégique qui peut changer le millénaire. Nous ne devons pas écouter les voix qui appellent à une réponse graduelle. L’Iran des ayatollahs doit être effacé, comme je l’avais écrit ici il y a environ un mois, alors que personne n’osait encore y penser.
Les Iraniens n’ont pas de capacités de défense aérienne significatives. L’Iran est relativement vulnérable, d’où les déclarations enflammées de ses dirigeants : en Orient, lorsque vous êtes faible, vous devez crier fort. Mais quand vous êtes fort, vous attaquez – et de manière destructrice. C’est pourquoi la réponse d’Israël ne doit pas être progressive, mais immédiate, sur toutes les cibles que Tsahal a préparées depuis environ 20 ans.
Israël a des capacités incroyables pour aveugler les Iraniens, pénétrer en Iran et appliquer la doctrine du choc et de la terreur. Détruire la plupart des raffineries, des centrales électriques, des infrastructures d’eau et de l’industrie. En même temps, paralyser le système de contrôle et de commandement national par des cyberattaques stratégiques. Le reste sera fait par les masses qui descendront dans la rue.
Il y a une immense colère dans le public iranien, tendue comme un ressort balistique, contre le régime tyrannique des ayatollahs, qui n’a de cesse d’exécuter des citoyens iraniens, d’avoir conduit l’économie à l’effondrement, provoqué une grave pénurie d’eau, un chômage massif, et un sentiment qu’il n’y a plus rien à perdre. Israël a la capacité avérée de prendre le contrôle des moyens de communication et des médias de masse en Iran et de s’adresser directement aux citoyens. Le peuple iranien a besoin de l’attaque israélienne – pour se soulever et détruire le régime.
C’est une opportunité qui ne reviendra probablement pas.
Au cours de l’année écoulée, Israël est resté seul dans la guerre contre l’Axe du mal. Il ne sert à rien d’en vouloir à nos amis. Après des siècles de construction d’une conscience athée et universelle, le monde occidental est arrivé épuisé, peu religieux – et donc trop faible – à cette guerre contre un ennemi qui lui a déclaré une guerre essentiellement religieuse.
Jusqu’à… ce qu’Israël arrive. De nouveau guidés par la Providence divine, les descendants de ces Juifs qui, il y a des millénaires, sont sortis de l’Égypte tyrannique, ont apporté la lumière aux nations et ont enseigné au monde les règles de la justice, de la culture et de l’éducation – ont pris de nouveau les devants.
Seuls, totalement seuls, les Juifs sont partis combattre contre le mal humain. Ils se battent comme des lions, ne renoncent pas et tiennent – selon des voix qui commencent à se faire entendre maintenant en Occident – le flambeau de la lumière pour toute l’humanité.
Il y a environ un mois, cette idée aurait paru folle, à la limite de l’imagination. Qu’Israël puisse se relever d’un état de quasi-anéantissement – encerclé par un cercle de feu – pour devenir un pays qui part seul, tandis que ses amis l’entravent constamment – dans une guerre contre ses ennemis – et entoure ses propres ennemis d’un cercle de feu.
L’Iran est encerclé par un cercle de feu. Pour la première fois dans l’histoire, la superpuissance la plus forte au monde a rejoint le cercle de feu. Les États-Unis ont déclaré hier qu’il y aurait un prix élevé à une attaque iranienne contre Israël. Israël, grâce à une politique avisée, a réussi à inclure dans le cercle de feu autour de l’Iran les États-Unis, la plupart du monde libre, même s’ils ont tenté de l’éviter – et le joyau de la couronne – les Émirats arabes unis, jusqu’à l’Inde et la majorité des pays « stans » qui bordent l’Iran à l’est et vivent dans une peur paralysante de l’Iran nucléaire.
L’Iran sans le Hezbollah est totalement exposé, sans aucune capacité de se défendre. L’inclusion des États-Unis dans la campagne, en raison de l’attaque contre Israël, est une opportunité historique à la fois pour renverser le régime et détruire la capacité nucléaire iranienne, qui avait été développée pour détruire Israël. L’Iran a mordu à l’hameçon.
Israël n’a qu’une option : provoquer la chute du régime iranien, ce qui entraînera la chute des autres tentacules de violence, de meurtre et de terreur qu’il a construits à travers le monde. Israël peut inaugurer un nouvel ordre mondial, où le bien triomphe du mal, comme une nouvelle création de l’humanité. Avec tous les avantages militaires, économiques et géopolitiques que cet événement apportera à l’État d’Israël. Les « Accords d’Abraham » sous stéroïdes.
Aujourd’hui, Israël bénéficie d’un soutien presque mondial pour renverser le régime iranien et détruire ses capacités nucléaires. Nous avons une opportunité en or de devenir la locomotive qui guidera le monde libre tout entier. L’Iran a mordu à l’hameçon. Qu’il en étouffe maintenant.