Les Etats Unis ont interpelé Israël : « Ne touchez pas à l’Etat du Liban ! »

En Israël, ils ne sont pas prêts à s’engager à cela, mais ils ne rejettent pas la possibilité d’un accord. L’armée israélienne estime que des centaines de milliers de Libanais ont fui leurs foyers au cours des dernières 24 heures. L’envoyé du président français Emmanuel Macron se trouve au Liban dans le but de parvenir à un règlement.

JDN

Ces derniers jours, les États-Unis ont transmis à Israël un message de « ne pas toucher à l’État du Liban ». C’est ce qu’ont rapporté des sources bien informées qui ont parlé avec Kan News. Ce message a été envoyé à la lumière de l’intensification de la réponse israélienne face aux tirs du Hezbollah. Pour l’instant, Israël n’est pas prêt à s’engager à cela.

Pendant ce temps, les tentatives de parvenir à un règlement quelconque entre Israël et le Hezbollah ont repris. Une source gouvernementale américaine a déclaré à Kan News qu’ils « sont en discussion avec des hauts responsables en Israël et au Liban pour ramener le calme. »

L’envoyé du président français Emmanuel Macron se trouve également au Liban dans le but de parvenir à un règlement, et il a rencontré des hauts responsables du gouvernement libanais. Une source diplomatique n’exclut pas la possibilité d’un accord, mais précise que pour l’instant, rien de concret n’est à l’ordre du jour.

Il a également été rapporté que l’armée israélienne estime que des centaines de milliers de Libanais ont fui leurs foyers au cours des dernières 24 heures. Les frappes au Liban sont menées en réponse aux préparations du Hezbollah à tirer des roquettes et des missiles vers Israël, et en fonction du rythme de l’évacuation de la population libanaise.

Plus tôt dans la journée, lors d’une interview avec Eran Sikurel et Yair Weinerb sur Kan Reshet Bet, le porte-parole de la FINUL (la Force intérimaire des Nations unies au Liban sud), Andrea Tenenti, a déclaré qu' »il y a un besoin urgent de désescalade au Liban, il n’est pas encore trop tard. Il est possible de trouver des solutions. Personne ne peut se permettre un conflit plus large qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour toute la région. »

Concernant la situation à travers le Liban, Tenenti a expliqué : « Nous avons assisté aux bombardements les plus intensifs depuis octobre. La situation à Beyrouth est actuellement stable. La situation est préoccupante dans le sud du Liban après les bombardements intenses. C’est pourquoi il est important de réduire la tension et de minimiser les risques. »

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi la FINUL n’avait pas empêché le passage des combattants du Hezbollah au sud de la rivière Litani, Tenenti a répondu : « Notre rôle n’est pas de désarmer le Hezbollah, mais de garantir qu’il n’y ait pas d’entrée d’armes illégales dans le sud. La mise en œuvre des résolutions de l’ONU incombe aux parties concernées. »

Lorsqu’on lui a demandé qui, selon lui, était responsable de la situation actuelle, Israël ou le Hezbollah, le porte-parole de la FINUL a répondu : « Nous sommes là non pas pour examiner la responsabilité de chaque partie, mais pour trouver des solutions. Un conflit plus large aurait des conséquences dévastatrices pour tout le monde. »

Concernant les activités actuelles de la FINUL, Tenenti a déclaré : « Il y a environ 10 500 soldats de la paix provenant de 49 pays dans le sud du Liban. Nous surveillons la situation et, avec le soutien de l’armée libanaise, nous essayons d’améliorer la situation. Nous restons en contact avec toutes les parties, car la communication quotidienne entre les autorités libanaises et l’armée israélienne est d’une importance capitale. Je ne dis pas que c’est le seul canal. Le principal canal pour trouver une solution est diplomatique et politique. »