Suite aux frappes intensives de Tsahal au cours de la semaine écoulée, Hassan Nasrallah se retrouve presque seul à la tête du commandement du Hezbollah. Le professeur Ben-Dor a évoqué deux scénarios possibles pour la suite du conflit avec le Hezbollah.
Selon lui, « l’un des deux événements suivants se produira. Soit nous utilisons l’élan de l’opération qui a été très réussie jusqu’à présent pour affaiblir considérablement le Hezbollah sur une période de plusieurs années, ce qui nécessitera de nouvelles frappes sur deux de ses atouts majeurs : les capacités de commandos de la force Radwan et les missiles de précision à longue portée. »
Il a ajouté : « Nous savons que nous avons déjà réduit une grande partie des capacités de Radwan, au moins dans le sud du Liban, et que nous avons détruit un certain pourcentage des missiles sophistiqués et dangereux, bien que le pourcentage exact reste incertain. »
Le professeur Ben-Dor a également mentionné une deuxième possibilité : utiliser les capacités et les succès obtenus jusqu’à présent pour parvenir à un accord, formel ou non, qui permettrait de couper les liens entre le Hezbollah et le Hamas. « C’est l’aspect diplomatique important. »
Concernant l’équation de Nasrallah, selon laquelle une attaque sur Beyrouth entraînerait une riposte sur Tel Aviv, le professeur a répondu : « C’est une équation inacceptable pour Israël. Pourquoi Tel Aviv, et pas Haïfa ? Israël ne peut pas accepter cette équation. »
Il a expliqué que deux options s’offrent à Israël : « Soit intensifier la pression pour aboutir à un accord qui mettrait fin aux combats et permettrait de rétablir la normalité dans le nord, soit continuer à affaiblir massivement le Hezbollah jusqu’à ce qu’il ne soit plus en mesure de poursuivre le combat. Cela prendra du temps, et il faudra faire preuve de beaucoup de patience et de résilience. »
Le professeur a salué les efforts des services de renseignement israéliens, en soulignant que « les réussites sont énormes et sans précédent, mais il est nécessaire de continuer à mener des actions stratégiques pour atteindre nos objectifs : arrêter les combats et ramener les habitants dans le nord. »
Il a également ajouté : « Je pense que la guerre est actuellement dirigée par des commandants locaux, car nous avons éliminé la majorité des hauts commandants, et Nasrallah se retrouve seul. Les Iraniens sont impliqués en permanence, et leur message au Hezbollah est clair : « Vous avez des atouts – des missiles de précision à longue portée que nous devons garder pour le jour J. » C’est pourquoi, selon moi, ils ne prendront pas le risque de se lancer dans une guerre à grande échelle. »