Guerre de Gaza: un cessez-le-feu ? Quel cessez-le-feu ?

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Par Bassam Tawil

Le Hamas a désormais désespérément besoin d’un cessez-le-feu car ses dirigeants veulent conserver le pouvoir dans la bande de Gaza.

 

Si l’administration Biden-Harris et ses alliés iranien, qatari et égyptien parviennent à imposer un cessez-le-feu à Israël, cela sera perçu par de nombreux Arabes et musulmans non seulement comme une récompense pour les massacres du 7 octobre, mais surtout comme une bouée de sauvetage pour le Hamas.

Les responsables du Hamas se sont toutefois montrés plus honnêtes que les Américains, les Egyptiens et les Qataris. Ils ont rapidement nié toute avancée dans les négociations de cessez-le-feu, les qualifiant de « perte de temps ».

Selon certaines informations, le Hamas a exigé que l’armée israélienne se retire complètement du corridor Philadelphie, entre la bande de Gaza et l’Egypte. Jusqu’à récemment, le Hamas exerçait un contrôle exclusif sur cette frontière, ce qui lui a permis de faire entrer clandestinement des armes et des munitions dans la bande de Gaza au cours des deux dernières décennies.

Le Hamas insiste en outre sur la libération progressive des otages israéliens. Il souhaite clairement garder le plus grand nombre possible d’otages comme « police d’assurance » pour éviter d’être à l’avenir la cible d’Israël. Le Hamas souhaite apparemment que les négociations sur les otages se poursuivent indéfiniment, afin de pouvoir utiliser ce temps pour reconstruire son infrastructure terroriste et se préparer à de nouvelles attaques contre Israël.

En Israël, la situation des otages est récupérée par les rivaux politiques du Premier ministre Benjamin Netanyahou. Ils incitent les familles des otages à exiger un accord avec le Hamas à tout prix, y compris la reddition au Hamas pour mettre fin à la guerre et un retrait israélien total de la bande de Gaza.

Si Israël est contraint de renoncer au contrôle du corridor de Philadelphie, il perdra effectivement la guerre. Une telle décision signifierait un retour à l’époque d’avant le 7 octobre, lorsque le Hamas et d’autres groupes terroristes soutenus par l’Iran contrôlaient la frontière avec l’Égypte et l’utilisaient pour faire passer des armes et des munitions dans la bande de Gaza.

Un cessez-le-feu permettrait simplement au Hamas de se regrouper, de se réarmer et de se préparer à de nouvelles attaques contre Israël. Un cessez-le-feu ne signifie pas que le Hamas abandonnerait son projet d’éliminer Israël et de le remplacer par un État islamiste.

L’administration Biden-Harris se trompe hélas si elle croit qu’un cessez-le-feu ouvrira la voie à la sécurité et à la stabilité au Moyen-Orient. Un cessez-le-feu ne ferait que donner au régime iranien et à ses alliés terroristes plus de confiance, surtout lorsqu’ils disposent d’armes nucléaires, pour poursuivre leur djihad (guerre sainte) contre les Juifs et Israël, puis contre leurs voisins du Golfe.

JForum.fr avec www.gatestoneinstitute.org

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