Le ministre des Finances Smotrich s’oppose à la conseillère juridique

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Le ministre des Finances Smotrich s’oppose à la conseillère juridique : « Vous cherchez à nuire aux orthodoxes par tous les moyens – mais le subventionnement des garderies d’enfants se poursuivra ».

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, affirme ce matin que la conseillère juridique n’a aucune autorité pour ordonner l’annulation du budget des garderies pour les enfants d’avrékhim (étudiants mariés en Yechiva). Selon lui, la conseillère juridique est motivée par une agenda hostile et cherche par tous les moyens à nuire aux orthodoxes. Smotrich déclare que les subventions se poursuivront.

JDN

Une semaine après l’annonce de la conseillère juridique sur l’annulation des subventions des garderies, le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, remet la conseillère juridique à sa place. Dans une lettre sévère qu’il lui a envoyée, le ministre des Finances affirme qu’il est responsable de la décision de financer et de subventionner les garderies pour les femmes orthodoxes, et non la conseillère juridique.

Dans cette lettre cinglante, Smotrich critique la prise de décision par la conseillère juridique sans son implication : « Il est étonnant pour moi que vous meniez des discussions, échangiez des correspondances et preniez des décisions aux implications considérables en matière budgétaire et économique entre vous, sans même penser qu’il serait au moins approprié d’impliquer, de discuter ou de consulter l’opinion du ministre des Finances. Un État dans l’État ! », écrit Smotrich dans une lettre publiée pour la première fois par « Israël Hayom ».

Smotrich accuse les conseillers juridiques d’une mauvaise compréhension de la réalité et qualifie la logique de la conseillère juridique de « château de cartes flottant en l’air ». Dans cette lettre cinglante, le ministre des Finances écrit : « Le postulat qui a conduit à cette décision est que la subvention des frais de scolarité des garderies est accordée en raison de l’étude de la Tora du père, en soutien à cet apprentissage, sur la base de l’arrêt de la Cour suprême concernant le budget des Yechivoth après l’expiration du plan de recrutement. Ce postulat est fondamentalement erroné, un château de cartes flottant en l’air sans aucune réalité. La subvention des frais de scolarité n’est en rien liée à l’étude de la Tora du père, mais vise à inciter la mère à entrer sur le marché du travail, tout en aidant au financement de la garde de ses enfants. »

Smotrich clarifie l’évidence et écrit : « La subvention est expressément accordée pour promouvoir l’intégration des femmes orthodoxes sur le marché du travail. Le gouvernement a décidé que la subvention serait également accordée aux mères dont les maris étudient  et ne sont pas à la maison. Il s’agit d’une décision pratique basée sur un fait simple : dans une famille orthodoxe où le père étudie la Tora, la mère reste à la maison pour s’occuper des enfants, même au prix de la pauvreté et d’un faible niveau de vie. »

« Il s’agit d’un succès retentissant. Au cours des deux dernières décennies, il y a eu une augmentation spectaculaire du taux d’emploi des femmes orthodoxes. Il faut être aveugle pour ne pas voir les effets positifs de l’emploi des femmes orthodoxes sur l’économie et la société orthodoxe », souligne-t-il.

Le ministre des Finances exige de Beharav-Miara et du conseiller juridique du ministère des Finances, Messing, « d’annuler immédiatement votre avis fondamentalement erroné, de me permettre de poursuivre ma politique économique de soutien à la croissance et à l’intégration des femmes orthodoxes sur le marché du travail, et d’éviter de nuire à cette politique et à l’économie de manière illégale et déraisonnable. »

Le ministre des Finances affirme que la décision d’annuler la subvention ne relève pas des conseillers juridiques, mais uniquement de son autorité : « En vertu de mon autorité en tant que ministre des Finances, j’ordonne la poursuite de la subvention des garderies, conformément aux critères définis par le ministère du Travail. »

Le ministre des Finances conclut sa lettre exceptionnelle par une critique acerbe à l’encontre de la conseillère juridique, en écrivant : « Il est difficile d’échapper au sentiment que, en ce qui concerne le public orthodoxe et ses budgets, vous êtes à maintes reprises motivés par un agenda hostile qui fausse la situation et cherche par tous les moyens, au-dessus et en dessous du sol, à nuire et à contrecarrer. Si seulement vous investissiez un centième de l’énergie que vous consacrez à nuire aux budgets du public orthodoxe pour m’aider dans mes efforts à empêcher les fuites de fonds publics vers des organisations criminelles, dans ma lutte contre l’économie souterraine, etc. »

Pour rappel, il y a environ une semaine, la conseillère juridique a décidé que le ministère du Travail devait arrêter immédiatement le transfert des subventions aux garderies pour les enfants de familles orthodoxes dont le père est en âge de se faire enrôler. Selon elle, à la suite de la décision de la Cour suprême, il n’est pas permis à l’État de continuer à soutenir, même indirectement, une situation qui pourrait entraîner le non-enrôlement des orthodoxes.

Le ministre du Travail, Yoav Ben-Tzur, membre du parti Shas, qui est responsable des garderies, œuvre depuis plusieurs semaines pour se préparer au décret de la conseillère juridique. Après avoir reçu sa lettre, le ministre du Travail a réuni l’équipe du ministère et a élaboré un avis juridique empêchant la mise en œuvre de la coupe budgétaire sévère. Ben-Tzur a souligné plusieurs difficultés juridiques dans cette décision scandaleuse et a affirmé que même ceux qui voudraient s’enrôler dans l’armée ne pourraient pas bénéficier de la subvention pendant des mois à la suite de la décision de Gali Baharav-Miara.

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