Le Hezbollah menace Israël en dévoilant un vaste réseau de tunnels souterrains
Le groupe armé Hezbollah a récemment intensifié ses menaces contre Israël en publiant une vidéo montrant un réseau complexe et étendu de tunnels souterrains. Cette infrastructure souterraine, qui semble être un atout stratégique majeur pour le groupe, est suffisamment vaste pour permettre la circulation de véhicules de grande taille, y compris des camions et des motos. La vidéo, diffusée par la chaîne officielle Al Mayadeen sur Telegram, met en lumière non seulement la taille impressionnante de ces tunnels, mais aussi leur sophistication technique.
Le message véhiculé par la vidéo est sans équivoque : le Hezbollah promet à Israël une confrontation d’une ampleur inattendue. Selon les déclarations dans la vidéo, le conflit s’étendrait à l’ensemble du territoire israélien, englobant des zones allant de la frontière libanaise jusqu’à la mer Rouge, et incluant des villes telles que Kiryat Shmona et Eilat. Cette menace intervient dans un contexte de tensions exacerbées entre les deux parties, notamment après l’élimination par Israël du commandant en chef du Hezbollah, Fuad Shukr. Le Hezbollah a juré de riposter, laissant entendre que cette réponse pourrait être coordonnée avec d’autres groupes militants, notamment le Hamas.
Cette escalade dans les menaces verbales et les démonstrations de force à travers la diffusion de telles vidéos met en lumière la volatilité de la situation au Moyen-Orient et l’imprévisibilité des actions du Hezbollah dans les jours à venir.
Ces installations, baptisées « Imad 4 » en l’honneur de l’un des fondateurs du Hezbollah, Imad Mughniyeh, soulignent la sophistication croissante de l’arsenal du groupe.
Selon le journal Al-Mayadeen, affilié au Hezbollah, l’installation souterraine « Imad 4 » était autrefois sous la direction d’Imad Mughniyeh, une figure clé du Hezbollah et l’un des terroristes les plus recherchés par le FBI. Mughniyeh, impliqué dans de nombreuses attaques terroristes, y compris celles contre Israël, a été tué en 2008 dans un attentat à la voiture piégée à Damas. L’installation, qui porte désormais son nom, est un témoignage de l’héritage de violence qu’il a laissé.
Le complexe souterrain est décrit comme un centre de lancement de missiles lourdement armé, équipé pour abriter et tirer des projectiles de calibres 220 et 303, parmi d’autres types d’armement. « Imad 4 » ne se contente pas de stocker des missiles ; il comprend également des lanceurs qui émergent du sol, un système de communication interne sophistiqué, ainsi qu’un réseau de communication crypté reliant les combattants sous terre à leurs supérieurs à la surface.
Au-delà de sa capacité militaire, l’installation est également conçue pour soutenir la vie des militants du Hezbollah pendant des périodes prolongées. Le complexe dispose d’un quartier général spacieux pour les opérations, incluant des équipes de sécurité, de logistique, ainsi qu’un hôpital de campagne. Les infrastructures permettent aux militants de survivre et d’opérer sous terre pendant près d’un an, si nécessaire.
Al-Mayadeen souligne que « Imad 4 » n’est qu’une pièce du puzzle. Le Hezbollah posséderait d’autres installations encore plus vastes, capables de stocker et de lancer des missiles plus lourds, renforçant ainsi la menace qu’il représente pour la région.
Dans ce contexte de tensions croissantes, l’Iran, principal soutien du Hezbollah, n’a pas tardé à réagir. L’ambassade iranienne au Liban a confirmé la capacité de Téhéran à frapper ses ennemis depuis n’importe quel point du pays, soulignant la présence de ce qu’ils appellent des « villes-fusées » disséminées à travers l’Iran. Ce réseau de bases de missiles, conçu pour terroriser les adversaires de la République islamique, est un rappel brutal de l’engagement de l’Iran à soutenir le Hezbollah dans sa lutte contre Israël.
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