Radicalisation en ligne : une menace croissante pour la sécurité mondiale

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Depuis l’attaque du 7 octobre par le Hamas, les forces de l’ordre britanniques et européennes ont arrêté 61 suspects islamistes impliqués dans 28 complots terroristes. Ce chiffre alarmant inclut une majorité de jeunes de moins de 19 ans, certains n’ayant même que 14 ans. Les autorités estiment que ces jeunes ont été exposés à une quantité massive de contenus antisémites et pro-terroristes sur des plateformes comme X/Twitter, Telegram et TikTok.

Le cas de Mohammad Farooq, un infirmier stagiaire radicalisé via TikTok, illustre parfaitement ce phénomène. Farooq a tenté de faire exploser l’hôpital St James à Leeds, après avoir été influencé par des vidéos djihadistes en ligne. Un tribunal britannique a récemment été informé que les publications sur TikTok avaient joué un rôle crucial dans sa radicalisation.

Selon Peter Neumann, professeur d’études de sécurité au King’s College de Londres, l’apparition de si jeunes suspects marque un tournant inquiétant. Autrefois exceptionnelles, les arrestations d’adolescents pour terrorisme sont désormais fréquentes. Neumann, qui a introduit le terme de « terroristes de TikTok », a récemment informé le ministère français de l’Intérieur des dangers posés par ces jeunes radicalisés en ligne.

La plupart des contenus visionnés par ces jeunes proviennent des services de propagande de groupes terroristes tels que le Hezbollah, le Hamas, l’État islamique et Al-Qaïda. Ces groupes utilisent les réseaux sociaux pour identifier et recruter de nouveaux adeptes, les dirigeant ensuite vers des sites du dark web où ils reçoivent des formations sur la planification et l’exécution d’attaques.

L’arrestation de Farooq, qui avait fabriqué une bombe à partir d’instructions trouvées en ligne, montre la gravité de la menace. Si son plan avait réussi, il aurait provoqué des pertes humaines considérables. Bien que Farooq ait 27 ans, son cas reflète la dangerosité du « terrorisme TikTok » et l’influence pernicieuse des contenus en ligne.

Des recherches menées par le Centre de lutte contre la haine numérique ont révélé l’ampleur de l’antisémitisme sur TikTok, avec des millions de vues pour des vidéos haineuses. Bien que certaines mesures aient été prises pour supprimer les hashtags antisémites, beaucoup restent actifs. Sur X/Twitter, des comptes propageant la propagande terroriste continuent de prospérer sans modération adéquate, exacerbant le problème.

La menace posée par les adolescents radicalisés en ligne est un défi complexe pour les autorités de sécurité. La nécessité d’une vigilance accrue et de mesures efficaces pour contrer cette radicalisation est impérative, surtout à l’approche des événements mondiaux tels que les Jeux Olympiques de Paris. La lutte contre la propagation de la propagande djihadiste sur les réseaux sociaux est désormais plus cruciale que jamais pour protéger la sécurité publique.

Jforum.fr

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