Le quartier de Kiriath Yovel à Jérusalem, situé entre Bayith Végan et l’hôpital Hadassa Ein Karem, a toujours eu une réputation d’un quartier assez pauvre, et peu pratiquant. De nombreuses familles orthodoxes, toutefois, ont découvert voici quelques années le potentiel de ce quartier : proximité du quartier de Bayth Végan et donc de toutes ses possibilités sur le plan éducatifs et services religieux, des prix relativement bas pour Jérusalem, et des gens, somme toute, plus qu’accueillants et proches de la pratique.
La présence de centaines, puis à présent de milliers, de familles orthodoxes dans le quartier a amené un changement profond de son tissu humain, et l’ensemble des habitants s’en félicite : « Auparavant, nous avions quelques jeunes se droguant qui hantaient les rues le soir ; à présent, des familles, des couples, des enfants, le tout, dans le calme et la dignité. » Cela a été dit à l’un des journalistes orthodoxes s’intéressant à ce quartier.
Mais cela ne se passe pas sans difficultés : un groupuscule de délégués publics (en place depuis quelques temps sans avoir été élus, du reste) tente de tout faire pour repousser ces nouveaux habitants et pour conserver ce qu’ils appellent « l’image de Kiriath Yovel », à savoir, un quartier non-religieux. Leur fer de lance est actuellement l’ouverture d’un café le Chabbath, face à diverses synagogues, afin de bien marquer le coup.
Juridiquement, cela n’est pas permis, du fait de lois municipales. Mais surtout, la vraie question est le droit à des gens habitant dans un quartier à se donner leur propre définition, surtout quand l’ensemble des habitants déclare clairement apprécier ce changement.
Mais, et c’est là que le problème se complique, c’est sans tenir compte de ce que la municipalité elle-même veut : le maire, Nir Barkat, fait partie lui-même d’associations de cet ordre, et tient absolument à ce que cet ancien quartier ne change pas d’orientation, car cela pourrait, à la longue, entrainer un changement dans l’équilibre de la ville de Jérusalem, qui pourrait, avec cette augmentation d’habitants orthodoxes, devenir une ville à majorité religieuse !
De là, une guerre rude, dans laquelle les diverses personnalités politiques orthodoxes sont fortement mêlées actuellement.
Messieurs, c’est l’avenir de Jérusalem qui est en jeu !
Par peur de l’extension « ultra-orthodoxe » du quartier de Kyriat Yovel vers le quartier Mena’hem dominant la vallée panoramique au dessus du petit quartier « campagnard » ‘Ein Kerem, j’ai remarqué qu’on construit des immeubles sans l’indispensable balcon de Souccoth pour décourager les membres de cette communauté de s’y installer ! En cas d’achat, on pourra toujours demander plus tard le permis de construire des balcons adéquats !