L’un des membres du parlement américain, Scott Perry (notre photo), député républicain de Pennsylvanie, a posé des questions à Anthony Blinken, le secrétaire d’Etat des Etats Unis, durant un exposé de ce dernier devant le parlement.
La question de Perry était de savoir d’abord s’il y avait une différence de quantité d’armes livrées à l’Ukraine, face à celles livrées à Israël. Blinken a répondu qu’en fait il n’y avait pas de différence, les deux pays étant proches des Etats Unis de la même manière.
Perry a continué à demander si quand des armes sont envoyées à l’Ukraine, les Etats-Unis présentaient à ce pays des exigences du même ordre que celles émises envers Israël, comme par exemple de limiter l’usage de ces armes quand elles sont dirigées vers des zones urbaines, avec un grand nombre d’habitants. Pourquoi Israël doit-il présenter auparavant des programmes précis avant d’utiliser ces armes, alors que les ukrainiens n’y sont pas attenus ?
Blinken a tenté d’échapper à ces questions en rappelant à quel point les Etats-Unis œuvraient en faveur d’Israël, mais Scott ne se laissa pas faire : « Je n’ai pas dit que les Etats-Unis n’aidaient pas Israël, juste je lis les documents, et ils prouvent que l’ensemble des armes américaines livrées à l’Ukraine leur arrivent sans condition aucune, alors que quand il est question d’Israël, ce pays doit présenter des plans d’utilisation des armes qu’il reçoit devant les autorités américaines. Quelle est la différence ? »
Inutile de préciser que Blinken n’avait pas de réponse. Elle est en fait simple : il n’y a pas en Amérique de lobby pro-russe qui viendrait manifester contre les actions des Ukrainiens dans le cadre de leur défense contre la Russie, quand bien même elles entraineraient un grand nombre de victimes, car personne aux USA ne se sent concerné par cet affrontement entre ces deux pays européens. Mais Biden est embêté par les groupes antisémites américains, qui n’ont cesse de protester contre sa politique envers Israël. En conséquence, Biden met en place des conditions, vérifie qu’il n’y a pas d’actions qui vont à l’encontre des règles et menace Israël de cesser de lui livrer des armes si les conditions de l’Amérique ne sont pas respectées.
La différence est fine, mais de taille !
Yated Nééman, rav Yits’hak Roth