Pour Paris, reconnaître unilatéralement un État palestinien à ce stade n’aurait que peu d’impact concret sur le terrain, en l’absence de véritables négociations soutenues par les États-Unis, allié clé d’Israël. La diplomatie française estime qu’une telle décision symbolique serait vide de sens, voire contre-productive, sans une reprise crédible des pourparlers en vue d’une solution à deux États.
Dans cette optique, la France travaille actuellement sur un projet de résolution pour le Conseil de sécurité de l’ONU, qu’elle espère présenter cet été. L’objectif serait de relancer les négociations sur la base des paramètres d’une coexistence pacifique entre un État palestinien et Israël, tout en condamnant fermement les agissements du Hamas, groupe qualifié de « militant islamiste ».
Bien que favorable à terme à l’émergence d’un État palestinien, comme l’a réaffirmé à plusieurs reprises le président Emmanuel Macron, la France semble vouloir éviter toute précipitation susceptible d’envenimer les tensions. Elle privilégie ainsi une approche pragmatique, écartant les gestes purement symboliques au profit d’une véritable dynamique diplomatique.
Dans un dossier aussi sensible que le conflit israélo-palestinien, Paris démontre sa volonté d’agir en médiateur crédible, refusant de céder aux pressions pour prendre une décision hâtive qui pourrait, selon elle, compromettre les fragiles perspectives de paix.
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