Voici quelques jours quatre raquettes ont été lancées du Sinaï sur le territoire israélien. Les forces de Daesh du Sinaï ont revendiqué ces tirs, mais Israël s’est retourné vers le ‘Hamas, le considérant comme étant le responsable de cette région.
La question se pose : qu’est-ce qui a pris au Daesh de provoquer de tels tirs, qui, visiblement, ne sont pas accidentels, et ainsi de provoquer une telle réaction de la part d’Israël ?
C’est qu’il se passe, dans les sables du Sinaï, de grands changements politiques. En effet, l’Egypte a décidé que le moment était venu pour son pays de neutraliser l’un des pôles de violence dans la région, le ‘Hamas en l’occurrence. Accepter un rapprochement avec ce groupe de terroristes peut permettre à l’Egypte de mieux régner dans la région, et de combattre avec bien plus d’efficacité les extrémistes qui y oeuvrent, les gens de Daesh.
Or le ‘Hamas s’inscrit dans la lignée des Frères musulmans, qui sont opposés de manière très virulente au président égyptien, A Sissi, qu’ils traitent de traitre et de renégat. Tout accord semblait donc exclu entre ces deux ensembles. Mais dans la conjoncture actuelle, le ‘Hamas est en très grand danger : il n’y a plus d’argent qui arrive de l’extérieur, la bande de Gaza est en catastrophe depuis les derniers durs combats contre Israël, des manifestations ont été organisées, ce qui est d’habitude plus que dangereux, mais cela prouve que les gens, confinés à un chômage énorme, n’en peuvent plus. Les jours du règne du ‘Hamas étaient comptés, s’ils ne parvenaient pas à trouver une solution. C’est là que l’Egypte est intervenue, proposant une normalisation des relations avec le ‘Hamas, et d’ouvrir les frontières aux habitants de ces lieux.
Pour ce faire, le ‘Hamas a simplement dû vendre les gens de Daesh qui vivent dans le Sinaï, et les trahir, au profit des Egyptiens. On imagine aisément la colère qui gronde parmi ces extrémistes, qui sont à présent traqués de tous les côtés ! De là, ces tirs qui viennent surtout entrainer une réaction dure de la part d’Israël, voulue par les gens de Daesh.
En vérité, Israël est inquiète de ces nouveaux accords entre le ‘Hamas et l’Egypte. Car la politique de portes ouvertes pourra permettre aux gens du ‘Hamas de renforcer leur armement, et donc de mettre encore plus le pays en danger de ce côté-là. Ce n’est pas que les Egyptiens n’en soient pas conscients : dans les accords avec le ‘Hamas, une clause prévoit que cet organisme doit veiller à ce que sa frontière avec Israël reste tranquille.
Ce n’est pas qu’Israël ne soit pas intéressé à ce que la situation s’améliore dans la Bande de Gaza : la conduite traditionnelle du ‘Hamas consiste à faire baisser la pression intérieure par l’intermédiaire de conflits avec Israël. Si la condition des Gazouis s’améliore, automatiquement la tendance des gens du ‘Hamas de provoquer un conflit sera en baisse. Mais, d’un autre côté, est-il possible de faire confiance à l’intelligence de ces gens ?
Pour Israël, finalement, deux options sont possibles : une dégradation totale de la situation, ou alors une amélioration importante de la sécurité. Les deux sont possibles, et il faut prier pour que la meilleure pour nous soit celle qui se concrétise.