Le journal américain Wall Street Journal a cité dimanche 3 mars Ahmed Hassan Mohammed, conseiller en renseignement du chef militaire du Soudan, qui a écrit que l’Iran avait également offert aux dirigeants de Khartoum une incitation sous la forme de la fourniture de drones suicides en échange d’un base militaire au Soudan.
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Début février 2024, le ministre soudanais par intérim des Affaires étrangères, Ali Al Sadiq, s’est rendu à Téhéran pour rencontrer son homologue Hossein Amir-Abdollahian ainsi que le président iranien Ebrahim Raïssi.
Intervenant en pleine crise au Proche-Orient et alors que la nation africaine est embourbée dans une situation de guerre civile, cette visite est le dernier signe d’un réchauffement rapide des relations entre Khartoum et Téhéran.
Au cours de la dernière année, les responsables soudanais et iraniens ont en effet convenu d’accélérer les démarches aboutissant à renouer les relations diplomatiques entre Téhéran et Khartoum précédemment rompues en 2016.
Un rapprochement soudain qui soulève de nombreuses questions au sujet de la nature des relations bilatérales entre la République islamique d’Iran et la République du Soudan, des intérêts qui le motivent et de ses implications stratégiques.
Le Soudan a toutefois repoussé une tentative iranienne d’établir une base navale permanente sur la côte de la mer Rouge, qui aurait permis à Téhéran de resserrer son emprise sur le trafic maritime vers le canal de Suez et vers Israël, déjà mis à mal par ses proxys régionaux que sont les Houthis.