Paradoxalement, le nazisme qui voulait créer l’”homme nouveau” avait besoin d’un grand “ancêtre” qui légitimerait sa place dans l’histoire.
Le nazisme tenta avec frénésie de trouver les prétendues racines de ce “nouvel homme” et – pour des raisons de paradigmes (au sens introduit par Thomas Kuhn) – c’est le mythe de l’Aryen – défini depuis le XIXe siècle comme une catégorie raciale supérieure – qui fut “choisi” par l’idéologie nazie.
Ce sont des théoriciens de la race tels que l’écrivain et homme politique Arthur de Gobineau mais surtout les antisémites viscéraux Houston Chamberlain et l’anthropologue français – darwiniste et socialiste d’obédience marxiste – Georges Vacher de Lapouge, qui permirent au mythe de l’Aryen de se développer et de s’imposer comme le “chevaleresque” ennemi eschatologique du Juif. Dans un texte de 1899 intitulé L’Aryen : son rôle social, Vacher de Lapouge exprime l’idée que “le seul concurrent dangereux de l’Aryen, dans le temps présent, c’est le Juif”. Grâce à ses relations dans les cercles völkisch, Vacher de Lapouge influencera de façon déterminante le racisme antijuif hitlérien.
Mais ces croyances pseudo-scientifiques devaient aussi être “prouvées” concrètement, notamment dans le domaine de l’archéologie. C’est ainsi qu’en 1935, le Reichsführer-SS Heinrich Himmler décida de créer l’Ahnenerbe, un institut de recherches dont le but était de trouver les “preuves” de l’existence d’une civilisation aryenne primitive et d’en démontrer la prétendue supériorité raciale. Nul besoin de préciser que l’”Aryen” n’ayant jamais existé, le mythe s’effondra avec la chute du nazisme. Mais n’oublions pas qu’avant cela, un autre acteur majeur de l’idéologie nazie, Alfred Rosenberg avait fait paraître en 1930 un livre évidemment délirant dans lequel il affirmait que Jésus n’était pas juif mais issu d’une souche nordique qui aurait existé… en Galilée.
Un mythe antisémite meurt, un autre nait, et c’est celui du “Palestinien”, devenu figure fantasmée du “juste” combat contre le Juif tout comme l’Aryen de Vacher de Lapouge l’était à son époque.
Car le “Palestinien” dont on nous rebat les oreilles depuis des décennies n’est qu’une invention de politique identitaire dont le but est pour les ennemis d’Israël d’opposer une prétendue minorité opprimée face au peuple juif, seule vraie minorité sans cesse attaquée.
Il faut le redire : le “Palestinien” n’est aucunement distinct d’un Arabe d’Egypte ou d’Arabie Saoudite (à quelques différences culturelles près). Le “Palestinien” parle arabe, pratique très majoritairement l’islam et tire son origine géographique – comme tous les autres Arabes – de la péninsule… arabique, soit loin de la terre où le Royaume d’Israël fut fondé.
Je mets ici au défi n’importe quel anthropologue ou ethnologue de trouver une particularité ethnique aux dits “Palestiniens” qui soit différente de celle des autres membres de la nation arabe.
D’ailleurs, l’article 1 de la Charte de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) datée de juillet 1968 l’indique très clairement : “Le peuple palestinien fait partie intégrante de la nation arabe”.
Personne n’est dupe au sein des cercles dirigeants puisque l’ancien Président Égyptien Hosni Moubarak déclara lors d’une interview au magazine l’Express : “Les Palestiniens ont, en tant que tels, à peine 30 ans d’existence”. ( L’Express, 19/12/1996)
Le “Palestinien” est devenu, tout comme l’Aryen avant lui, une figure mythique, objet de compassion dont la violence extrême est justifiée par le Mal qu’il trouve en face de lui en la figure du “Juif malfaisant”.
Le “Juif” de l’antisémite étant fantasmé, l’antisémite crée à son tour une figure fantasmagorique pour contrer le Juif qu’il a imaginé et qu’il aime tant haïr.
Mais le Juif, certes fantasmé, est aussi réel et l’antisémite le sait, il doit alors trouver des racines historiques “probantes” à l’être imaginaire qu’il a créé pour lutter contre le Juif fantasmé et le Juif réel. Si l’Aryen devait avoir des origines teutoniques plurimillénaires, le “Palestinien” doit – bien qu’Arabe – trouver son origine sur la Terre d’Israël avant que celle-ci fût habitée par une présence juive, d’où les délires de l’Autorité Palestinienne exprimant l’idée que les “Palestinien” descendraient des Philistins, peuple que l’on trouve dans la Bible hébraïque mais qui – manque de chance – a totalement disparu et surtout dont l’origine géographique remonte à la région de la Mer Égée (les “Palestiniens” seraient donc des Occidentaux…). Pour d’autres, les “Palestiniens” seraient des descendants des Cananéens, encore une fois présents dans la Bible hébraïque, mais là encore, nations éteintes depuis des millénaires.
Le nazisme et le “Palestinisme” (comme le nommait si bien le général Darmon) ont aussi quelque chose d’autre en commun, ils se sont tous deux appropriés le personnage de Jésus en le détournant des ses origines juives. L’un était devenu nordique dans les années 1930 quant à l’autre il s’est transformé en “Arabe/Palestinien”. En effet, à Noël dernier, la crèche d’une église de Bethléem présentait la poupée de l’”enfant Jésus” vêtue d’un tissu aux motifs du keffieh porté par les terroristes arabo-musulmans et leurs thuriféraires à travers le monde…
Tous les totalitarismes ont toujours tordu le bras de l’Histoire, et les Juifs en ont toujours été les premières victimes.