Comment expliquer la forte présence de Thaïlandais parmi les otages ?

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Sabrina El Mosselli

17 otages thaïlandais capturés le 7 octobre ont été libérés par le Hamas et 9 restent toujours captifs à Gaza. Après Israël, la Thaïlande est le deuxième pays le plus représenté au sein des otages, en raison notamment d’une forte présence de travailleurs immigrés employés dans les champs et les fermes de l’Etat hébreu.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, la Thaïlande se retrouve malgré elle au cœur du conflit, avec des dizaines de ressortissants tués ou kidnappés. Au 30 novembre, ce sont au total 17 ex-otages thaïlandais qui ont regagné Bangkok après avoir été libérés par le Hamas. Neuf ressortissants thaïlandais sont toujours retenus captifs dans la bande de Gaza. Après Israël, la Thaïlande est la deuxième nation la plus représentée parmi les otages. Comment expliquer cette présence sur le sol israélien ?

 

Plus de 30 000 personnes de nationalité thaïlandaise vivent dans l’Etat hébreu. Ils travaillent généralement en tant qu’ouvriers agricoles dans les champs et les fermes israéliennes et représentent l’un des plus grands groupes de travailleurs immigrés du pays, rapporte le Bangkok Post.

Depuis plusieurs décennies, de nombreux Thaïlandais, majoritairement des hommes des régions pauvres du nord-est du royaume, viennent travailler en Israël, attirés par un salaire supérieur à leur pays d’origine, leur permettant notamment de mieux subvenir aux besoins de leur famille restée au pays.

Des conditions de travail pointées du doigt

Sous la pression d’ONG et des Etats-Unis, un accord bilatéral officiel a été signé en 2013. Appelé le « Thailand-Israel Cooperation on the Placement of Workers (TIC) », il permet à des travailleurs thaïlandais d’être recruté par Israël pour une période maximale de 5 ans et 3 mois. Le visa obtenu doit être renouvelé chaque année et permet uniquement de travailler dans le secteur de l’agriculture.

La Dépêche.fr

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