Les variétés sariki et beer sont replantées à partir de pépins retrouvés lors de fouilles dans la région de Néguev où ils étaient cultivés il y a 1 500 ans pour produire un vin prisé. Ce projet participe à la renaissance de la viticulture en Israël.
Par Marion Bazireau
Le vin d’Israël est doté d’une histoire ancienne, antique même. L’Autorité israélienne de la nature, l’Université de Haïfa et la Fondation Merage Israël y replantent actuellement des vignes issues de pépins des cépages endémiques saraiki et beer retrouvés lors de fouilles archéologiques au centre du désert du Néguev.
Le projet consiste à restaurer trois parcelles de vignes près de cinq anciens pressoirs découverts dans le parc national d’Ein Avdat. « Le nouveau vignoble va s’inspirer des méthodes agricoles traditionnelles israéliennes et refléter les principes de durabilité typiques des vignobles désertiques » expliquent ces institutions, rappelant que « la ville d’Avdat fut un centre majeur de production et d’exportation de vin dans le monde antique. Du IVe au VIIe siècle de notre ère, elle était réputée comme producteur de vin de qualité dans tout l’empire byzantin ».
Ce projet va participer au nouvel essor de la viticulture dans la région. Depuis quelques années, 40 caves produisent du chardonnay, chenin, sauvignon, malbec, merlot, cabernet sauvignon et petit verdot du nord du Néguev à Eilat. La Fondation Merage Israël travaille actuellement avec le ministère de la Justice pour faire du Néguev une appellation contrôlée et une vraie destination oenotouristique. « Le Néguev devrait également être reconnu au niveau international en tant que route culturelle du vin, combinant l’héritage ancestral du vin du Néguev et l’industrie vinicole pionnière d’aujourd’hui » estime la Fondation Merage Israël.