Prier sur les tombes des Tsadikim

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Autour de la table de Chabbat n° 389 Chlah Lé’ha (France) et en Israël, « Kora’h »

Ces paroles de Tora seront étudiées leylouï Nechama de mon père Yacov Leib ben Avraham Natté et de mon beau-père Yi’hya ben Moché, Tihié nichmatan tsrouroth betsror ha’haïm

La paracha est riche en événements : l’envoi des explorateurs, la découverte du pays, leur retour et la grande médisance. On sait en effet que lorsque le Clall Israël s’est approché de la terre d’Israël, le peuple a demandé à Moché d’envoyer des explorateurs afin de connaitre le pays et d’étudier la manière de le conquérir. Finalement douze hommes seront envoyés pour explorer la terre alors habitée par sept peuplades.

Avec ces données Moché a choisi douze hommes pour effectuer l’expédition. Parmi eux il y a avait Yehochoua’ et Kalev qui sont restés des tsadikim jusqu’à la fin. Seulement pour garder toute leur force contre le vent de médisance qui soufflait dans le groupe, Moché a rajouté Y-E (le nom de Hachem) au nom de Hochéa’ pour devenir Yehochoua’ afin qu’il ne tombe pas dans la faute. Kalev quand à lui est parti prier sur les tombeaux des patriarches à ‘Hévron afin de ne pas trébucher dans sa tâche (soit dit en passant on voit combien un homme doit toujours être sur le qui-vive pour ne pas glisser…).

Pour les besoins de notre bulletin on s’arrêtera sur ce point intéressant : où Kalev a choisi d’aller prier sur les tombeaux à ‘Hévron ? Or, nous savons que notre prière est uniquement orientée vers Hachem et personne d’autre ! Ni vers les anges ni encore moins vers les hommes. Car l’axiome de base du judaïsme est de savoir qu’un homme où qu’il se trouve peut être en contact avec le Ribono chel ‘Olam. Il suffit d’ouvrir son cœur et sa bouche pour être en liaison directe avec le Ribono chel Olam ! Donc comment comprendre le fait que Kalev a pu choisir d’aller prier vers les hommes reposant sous la terre ? Qui plus est, il existe un interdit de la Tora d’aller demander aux morts «Dorech el haMétim» qu’ils dévoilent notre futur ! L’exemple donné est de ne pas aller dans un cimetière en état de jeûne, car il est dit que la nuit d’après, les morts viennent se dévoiler dans les rêves ! La « magnifique Table du Chabbat » nous apprend donc cette semaine qu’il est interdit de faire la «science», et faire revenir les âmes déjà parties !

Mieux encore, le Ba’h (‘commentaire sur le Beth Yossef Yoré Déa 217, à la fin) rapporte l’avis d’un Ba’al Hatossafoth qu’on ne doit pas prier sur les tombeaux même des Tsadikim, à cause de l’interdit de «Dorech el Hamétim»/demander aux morts. Seulement, conclut le Ba’h, la coutume juive est OUI d’aller dans les cimetières et de prier sur les tombes des Tsadikim comme le saint Zohar l’enseigne: « L’interdit de se tourner vers les morts, c’est lorsque les gens étaient idolâtres ou se comportaient mal. Sur eux est écrit l’interdit de «demander aux morts». Mais pour les Tsadikim, c’est différent, puisqu’ils ont porté leurs efforts dans la Tora. Alors on les appelle VIVANTS, bien qu’ils soient sous terre. De plus, lorsqu’on ira au cimetière pour prier sur les Tombeaux des Tsadikim on fera Techouva/repentir afin que l’âme, des disparus, intercède en notre faveur devant le Trône Divin.

Seulement il reste à savoir qu’il existe une discussion entre les Poskim de savoir de quelle manière on priera devant les tombeaux. D’après le Maharil (un très ancien livre de Halakha) on ne devra pas tourner sa prière vers le Tsadik enseveli mais uniquement vers Hachem et dire: « Par le mérite du saint enterré que Hachem reçoive ma prière !» Tandis que le Pri Megadim, (OH 581) pense différemment. On pourra demander au Tsadik lui-même qu’il intercède en notre faveur auprès de Hachem !

Pour un esprit cartésien, ce sont des notions difficiles à admettre mais d’après le Baal Ha’akéda (Paracha Vayiguach) on pourra mieux comprendre. C’est que la manière dont Hachem punit le fauteur ne ressemble pas au jugement des tribunaux ! En effet, lorsque le juge punit le fauteur, il ne prend en compte que la gravité de la faute. Or, pour Hachem c’est différent. Il est écrit « Les jugements de Hachem allient la justice et la miséricorde ensemble» car, expliquent les commentateurs, Hachem prend en compte tout le cercle familial et amical qui pourrait être affecté par la perte d’un proche. Et s’il se trouve dans le groupe un Tsadik, pour ne pas lui faire du mal, Hachem ne punira pas le fauteur (par son mérite). Donc lorsqu’on se rend au cimetière et que l’on épanche notre cœur auprès du Tsadik, c’est qu’on lui fait connaitre notre peine et donc le Tsadik (son âme) sera affectée par nos difficultés et Hachem sera plus conciliant pour notre sort, FORMIDABLE ! Dans le même esprit, Rachi enseigne (‘Houkat 20.15) que lorsque les Bené Israël ont subi les affres de l’esclavage ce n’était pas uniquement toute la génération qui a subi l’esclavage mais AUSSI les patriarches (qui n’étaient déjà plus de ce monde) ont ressenti la souffrance du peuple. Il existe bien ce phénomène. Les générations passées ressentent les difficultés de notre génération.

Comment organiser une très bonne « Kippat HaBarzel » après les « 120 ans » ?

Cette semaine je vous propose un très beau sipour qui vient en droite ligne de notre développement, à savoir que la vie ne s’arrête pas à 120 ans… C’est une histoire véridique rapportée par un rav Mashpia’ connu en Erets, le rav Tsvi Méir Zilberberg chlita. Il l’a entendu d’un Tsadik de Jérusalem, le rav Hirsh Mickél Schapira zatsal. Cette histoire s’est déroulée il y a quelques dizaines d’années en arrière à Jérusalem.

Il s’agit de deux associés dans une affaire. Le business marchait bien et en plus les deux hommes mettaient un point d’honneur à s’assoir au moins une heure par jour à l’étude de la Tora. Chaque jour ils avaient une « kviout »/une régularité digne des meilleures montres suisses pour étudier la page de Gemara. Les affaires auraient pu être très florissantes, mais à l’heure dite, ils s’arrêtaient et se mettaient à l’étude. A tout moment de l’année les deux amis ne ratèrent pas un seul jour leur association pour s’assoir et se réjouir de leur étude. Ce rendez-vous quotidien était très important à leurs yeux car cela donnait un sens à leur journée de labeur et aussi les forces de continuer. Pour rien au monde ils n’abandonnèrent leur étude c’était pour eux, « Kodech kodachim », Saint des saints !

Les années passèrent, la vieillesse approcha puis la grande vieillesse, mais leur étude continua. A un moment, un des deux associés dit à son ami de très longue date :  » Nous sommes déjà bien vieux, j’aimerais que l’on se fasse une promesse… Le premier d’entre nous qui vient à quitter ce monde, qu’il vienne en rêve dévoiler à son ami ce qui se passe pour lui dans le monde à venir ! ». Les deux amis firent la promesse et se serrèrent les mains (Tikiat Kaf). Les semaines et mois passèrent et un des deux associés partis vers un monde encore meilleur. Et effectivement quelques jours après la fin des journées de deuils (7), l’associé visitera dans un rêve tumultueux son compère bien vivant. En plein milieu de a nuit, alors qu’il était profondément endormi, il rêva. Plus tard, il racontera au rav Schapira ce qu’il a vu : « Je vis dans mon rêve une grande lumière, comme une grande torche et dans cet éclat apparut mon ami de toujours. Il était resplendissant, plein de lumière qui émanait de lui. Il me dit : « J’ai reçu la permission de venir à toi du fait qu’on a entretenu une si grande fraternité et qu’on a fait la promesse (Tikiat Kaf). Sache que dans les Cieux une promesse de cette ordre est prise très au sérieux. Et il continua : « Quand j’ai expiré je me suis senti monter au Ciel (ndlr son âme), un groupe d’anges s’est approché alors de moi. Il y avait des anges pleins de bonté mais aussi certains malfaisants (ndlr : la Michna dans Pirké Avot enseigne que de nos actions ici-bas, ont créé des êtres célestes aussi bien positifs (grâce à nos Mitsvoth) que négatifs (à cause de nos Avéroth). Il y avait un groupe d’anges malfaisants et d’anges bienfaisants. Les uns me soutenaient tandis que les autres étaient très revendicatifs (car chaque action est passée en jugement). La pression commençait à monter car les mauvais anges prenaient peu à peu plus de pouvoir. J’étais dans une grande panique car je savais que ce monde était celui de la Vérité et du jugement, il ne pouvait pas avoir de ristourne… Puis les anges malfaisants commencèrent à s’approcher encore plus de moi, ils dégageaient des flammes insupportables… J’étais paralysé de peur de savoir ce qu’il allait m’arriver. Puis d’un coup une sorte de rempart s’est formée autour de moi. La horde de mauvais anges s’engouffrait dans n’importe quelle fissure du mur… Mais rien n’y faisait, le mur était hermétique sans aucun trou ni interstice. Puis une Voix céleste se fit entendre : Cette muraille a été érigée grâce à tes heures fixes de Limoud ! Jamais ton étude n’a était remise en question, c’est pourquoi ta muraille est sans faille ! Elle te protégera et empêchera les anges de venir te faire du mal. Les anges bons s’approchèrent de moi et m’élevèrent en direction du Gan Eden (Paradis). Pendant tout le trajet ils me protégèrent des autres mauvais anges, qui voulaient me faire du mal. Tout cela grâce à l’assiduité de notre étude ! L’associé finit son compte-rendu et disparut. Notre homme se réveilla plein de sueur et de tremblement de tout ce qu’il avait vu. Quelques jours plus tard il racontera cette histoire au rav Schapira de Jérusalem. A cogiter…

Fin de l’histoire véridique, et vous avez certainement compris la morale de l’histoire. On vous souhaitera beaucoup de réussite !

Coin Halakha : nous commencerons avec l’aide de Hachem une suite d’études sur l’interdit de construire /Boné pendant le Shabbat.

Nous le savons, les interdictions du Chabbath sont connues depuis la construction du Michkan (Temple) dans le désert. Parmi les 39 travaux interdits il existe celui de construire.

A Chabbat on ne pourra pas installer ou bâtir un muret par exemple. La pose même au sol d’une seule pierre avec l’intention d’ériger un mur est interdit à Chabbat (Rambam H. Chabbat 10.18) et même si je n’ai pas encore mis du béton pour bien le consolider. Autre cas, si j’ai un vieux mur avec des fentes, je ne pourrais en aucune façon faire un quelconque colmatage et même si le trou est minime (10.12).

Chabbat Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut

David Gold Soffer écriture Askhénase, écriture sefarade.

Si vous désirez participer à l’édition et à la diffusion de « Autour de la table de Shabbat » LIVRE 2  je vous propose des dédicaces des bénédictions ou évoquer le souvenir d’un proche . prendre contact au 00 972 55 677 87 47 ou par mail  : 9099495s@gmail.com

On remerciera monsieur Téral de Paris pour son aide à la sortie du 2ème Best-Seller de « Au cours de la Paracha »; recueil de la 2ème année de parution de votre bulletin préféré.

Une bénédiction à Simha Zyzeck et à son épouse (Pétah-Tikva) à l’occasion du mariage de leur fille ainsi qu’une berakha aux grands-parents le rav Gérard Zyzeck ainsi qu’à son épouse – Mazal Tov !

Une bénédiction à Daniel Zana et à son épouse (Paris) pour l’éducation des enfants, la parnassa et la santé

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