Moqueries, insultes, agressions physiques… depuis sept mois, les actes antisémites et antisionistes se sont banalisés en France, révèle une étude menée par l’Ifop.
86% des Juifs français affirment craindre davantage d’être victimes d’agressions antisémites depuis le 7 octobre, jour de l’attaque d’Israël par le Hamas, selon une vaste enquête réalisée par l’Ifop pour l’antenne française de l’American Jewish Committee (AJC Paris).
Depuis l’attaque d’Israël par le Hamas, les Français de confession juive ne se sentent plus en sécurité selon une enquête réalisée par l’Ifop* pour l’antenne française de l’American Jewish Committee (AJC Paris) : 86% des Français de confession ou de culture juive affirment ainsi craindre davantage d’être victimes d’agression antisémite depuis le 7 octobre. Moqueries, insultes, agressions physiques… depuis sept mois, les actes antisémites et antisionistes se sont banalisés en France, déplore l’organisation. Selon un rapport du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), les actes antisémites ont bondi en France passant de 436 en 2022 à 1.676 en 2023.
L’enquête Ifop révèle aussi que 19% des sondés ont retiré la mezouza de leur façade, ce petit rouleau avec des passages bibliques que les personnes de confession juive accrochent à la porte de leur maison, 17% ont créé un groupe sur un messagerie uniquement pour échanger avec des proches, et 18% vont même jusqu’à modifier leur nom de famille sur les applications de livraison comme Deliveroo ou Amazon.
Prudence sur les réseaux sociaux
Les personnes sondées par l’Ifop* pour l’antenne française de l’American Jewish Committee sont aussi très prudentes sur les réseaux sociaux : 54% des Français de confession ou de culture juive les considèrent ainsi comme dangereux, notamment à cause de l’augmentation des contenus antisémites, depuis le 7 octobre. Un sentiment de solitude, éprouvé après l’attaque du Hamas par 80% des personnes interrogées, s’ajoute à la peur.
*Méthodologie : Pour réaliser cette enquête, l’Ifop a notamment interrogé 500 Français de confession ou de culture juive pour évaluer leur exposition aux actes antisémites et l’impact de l’événement du 7 octobre sur leur vie quotidienne. 51% des sondés sont pratiquants, 49% se disent peu ou non pratiquants. La composition de l’échantillon présente également une parité de genre et une distribution par tranche d’âge similaire à celle de la population française générale
