Avi Avromi, un chanteur d’origine musulmane dont le public israélien a récemment découvert – révèle son processus de conversion (« Je suis entier avec Lui ») et les difficultés qu’il a traversées (« J’ai eu des difficultés dans mes relations sociales lors de la conversion car tout à coup garder le Chabbat signifiait ne pas voir des amis qui ne le respectent pas »).
Hidabrout – Shira Dabush (Cohen)
Avi Avromi, chanteur d’origine musulmane récemment dévoilé au public – révèle le processus de conversion qu’il a traversé, les difficultés sociales qui ont été son lot et aussi le soutien de sa mère – qui voulait qu’il suive coûte que coûte ce qui lui parlait, et devienne juif.
Dans une interview avec le site Perugi et Yedioth A’haronoth, Avromi dit que son processus de conversion a commencé quand il avait 21 ans, mais les pensées en direction du judaïsme ont commencé bien avant. « La décision date de longtemps, et m’a suivi dans la vie dans laquelle j’ai grandi », dit-il, se référant bien sûr au fait qu’il est né dans un foyer musulman.
« Je suis né d’un couple de parents musulmans, ce qui est l’histoire principale de ma vie. Il n’y avait pas de fête juive que nous n’ayons pas célébrée, mais pas celle des musulmans. On ne m’a jamais dit que j’étais un traître, pas même les Arabes qui ont servi avec moi à l’armée. Je suis entièrement un Juif croyant, entrainé que j’étais dans le cadre de mon peuple, suivant mes sentiments qui m’y amenaient. Aujourd’hui, je suis complètement satisfait de cette décision. Quand je me marierai, ce ne sera qu’avec une femme juive. »
Avromi, qui a grandi à Eilat, ne s’est jamais senti différent ou exclu de son environnement, même s’il n’était pas encore juif à l’époque – pourtant, la société ne l’a pas toujours compris ou accepté. « J’ai eu des difficultés sociales lors de la conversion car tout d’un coup respecter le Chabbat signifiait ne pas voir les amis, qui bien sûr ne le respectent pas », dit-il.
Et pourtant, ceux qui ont compris « m’ont attiré vers les fêtes, vers le kidouch avec les familles des amis et ils m’ont appris beaucoup de coutumes, avec lesquelles j’ai commencé à me connecter dès mon plus jeune âge ».
Avromi révèle également la difficulté qu’il a vécue chez lui, face à sa mère – qui l’a élevé pour l’entrainer à « se battre » pour le rêve de devenir juif, et a été très favorable au processus de conversion. « Je suis le fils aîné à la maison et ma mère m’a soutenu tout au long du processus, mais mon père est décédé quand j’étais jeune et j’ai parfois eu l’impression d’imposer un autre fardeau à ma mère en devant tenir compte de mes besoins en raison du processus. Pour son mérite, elle n’a jamais cessé de me soutenir », conclut-il.