Un rapport de 211 pages à charge contre Israël, Amnesty International attise le feu de l’antisémitisme
Après, nous dit-on, quatre ans d’enquête menée par force experts, le rapport d’Amnesty International vient de sortir sous la direction de la française Agnès Callamard, secrétaire générale de l’organisation: un brûlot de 211 pages, intitulé « L’Apartheid commis par Israël à l’encontre des Palestiniens. Un système cruel de domination et un crime contre l’humanité ». Celle qui est présentée comme une championne des droits de l’homme, semble avoir une propension à négliger les droits d’Israël. Quelques points permettent d’apprécier l’ampleur de la distorsion des faits. D’ores et déjà, entre de multiples réactions scandalisées, le ministre de la Coopération régionale Issawi Frej a déclaré « Israël n’est pas un Etat d’apartheid ». Mais face à ce pavé attendu avec délectation par tous les boycotteurs et antisémites antisionistes, sa parole de ministre arabe du gouvernement israélien dit d’apartheid, risque fort de ne pas être entendue.
Quelques heures à peine après la sortie des 211 pages, le juriste d’Amnesty International, Solomon Franck Sacco, effectue déjà un vrai demi-tour « Cependant, nous ne disons pas que les actes de violence commis en Israël constituent en eux-mêmes un crime contre l’humanité. On pense aussi au transfert forcé de la communauté bédouine du Negev, à l’intérieur d’Israël, dans le but d’assurer l’hégémonie des Israéliens juifs sur ce territoire. Voilà pourquoi nous recommandons au gouvernement d’Israël de démanteler le régime d’oppression et de domination partout où il exerce un contrôle sur les droits des Palestiniens. Notre objectif immédiat est de mettre fin aux démolitions discriminatoires de maisons et aux expulsions forcées de Palestiniens. » ( source art France Inter, 1er février)
Mettre fin aux démolitions de maisons (construites illégalement ? ou s’agit-il de la destruction de maisons de terroristes ?) et aux expulsions forcées de Palestiniens, telle serait donc la nouvelle définition du crime contre l’humanité, uniquement destinée à s’appliquer contre Israël.
La responsabilité d’Amnesty International dans l’incitation à la haine et à l’antisémitisme n’est pas qu’une question théorique
Les 10 mensonges
- « Les Palestiniens discriminés sur tous les plans : économique, politique, social, culturel » Il aura échappé à Amnesty International que le gouvernement actuel compte dans ses rangs quatre députés arabes de la formation Ra’Am dont l’un est vice-président de la Knesset. Sans parler de toutes les professions, aux plus hauts postes, où l’on trouve des israéliens arabes, notamment dans l’armée, la police, la médecine, les sportifs, les chanteurs, etc….
- « Le droit au retour bafoué » . Le droit au retour des palestiniens est une exception unique dans la géopolitique mondiale. Seuls les palestiniens se prévalent d’un tel droit lié à leur statut de « réfugié héréditaire », une exception, elle aussi, unique au monde. A ce jour selon certaines sources, ce seraient près de 13,4 millions de palestiniens qui auraient ainsi droit au retour ‘ (source Bureau Central palestinien des Statistiques mai 2020). Le même bureau annonce une population multipliée par 9 depuis 1948
- Le quartier « Cheikh Jarrah, est le siège de manifestations fréquentes depuis mai 2021, car des familles luttent contre la menace d’une procédure d’expulsion initiée par des colons » De son nom Shimon HaTsadik, et renommé Cheikh Jarrah, le quartier Shimon HaTsadik avait été acheté dans les années 1890 autour de la tombe de Shimon HaTsadik, grand prêtre qui officiait dans le 2nd Temple de Jérusalem (IIIème siècle av. J-C). La Cour Suprême, après des années de procédure, a établi les droits des propriétaire juifs. Un accord de loyer très modéré jusqu’au décès de l’occupant actuel avait été proposé, mais fut refusé. Amnesty appelle « colons » les propriétaires juifs leur niant le droit de propriété.
- Dans le Néguev « les autorités israéliennes refusent d’accorder des permis de construire aux Palestiniens ». Comme dans tous les pays, les permis de construire sont attribués ou refusés. En Israël, les constructions illégales du Néguev vont, suite à un récent vote de la Knesset, pouvoir bénéficier de l’électricité, de surcroît gratuite, ce qui a été refusé aux implantations juives.
- « Dans la bande de Gaza, plus de deux millions de Palestiniens et de Palestiniennes subissent un blocus, imposé par Israël, qui a provoqué une grave crise humanitaire et entrave le développement socio-économique ». Israël s’est retiré de la bande de Gaza en 2005 et n’y est plus présent du tout. Par ailleurs, de même qu’il y a un point de passage sous contrôle avec Israël, Erez, un autre passage sous contrôle, également, existe avec l’Egypte, Rafah. Ce fait semble avoir échappé aux experts d’Amnesty International. Quant au coût des kilomètres de tunnels creusés pour attaquer Israël ou le coût des roquettes et missiles lancés sur Gaza, il n’est pas évoqué. Pourtant combien d’écoles, d’hôpitaux, d’infrastructures auraient pu être construits avec ces fonds, alors qu’ils ont été destinés à la mort? Cela n’intéresse pas les experts d’Amnesty International
6. Pour justifier ces mesures de ségrégation, Israël avance des motifs de sécurité. Pas un mot d’Amnesty International sur les attaques terroristes quotidiennes : attentats à l’arme blanche, voitures bélier. Quant aux 4 000 roquettes tombées sur Israël pour permettre aux occupants des maisons de Shimon HaTzadik de rester chez eux sans payer de loyer, pas un mot non plus
7. L’urgence : démanteler ce régime d’apartheid Partant de son postulat erroné et mensonger d’apartheid, Amnesty International demande le « démantèlement de ce régime ». N’est-ce pas simplement l’éradication pure et simple du seul Etat juif qui est ainsi demandé au motif d’un supposé apartheid ? Rejoignant ainsi les revendications des boycotteurs d’Israël pour une « Palestine de la Mer au Jourdain », Amnesty International révèle son acharnement qui n’a rien à voir avec la lutte contre d’éventuelles discriminations. Faut-il rappeler aux experts d’Amnesty International que tout juif qui entre en territoires dits palestiniens est aussitôt en danger de mort. Cela ne s’appelle pas de l’apartheid, il est vrai, mais de la haine anti juive
8. Mensonges par omission Pas de rapport d’Amnesty International sur la situation en Syrie où plus de 2000 enfants ont été tués en douze mois l’année dernière. Pas de rapport sur l’Afghanistan où les femmes non vêtues du hijab sont frappées et emprisonnées, et où des fillettes sont vendues comme esclaves. Israël, le seul Etat juif, fait l’objet de son seul venin en 211 pages
9. Mensonges par complaisance Pas un mot d’Amnesty International sur les palestiniens du Liban, répartis entre 12 camps et 156 regroupements, 65% des réfugiés palestiniens vivant dans une situation de pauvreté et plus de la moitié au chômage. En outre, 36 métiers leur demeurent interdits (dont les professions de médecin ou avocat notamment) et ils n’ont pas le droit d’acquérir une propriété au Liban (Dot-Pouillard et Kortam, 2017). D’autre part, les femmes libanaises qui épousent un réfugié palestinien ne peuvent pas donner la nationalité libanaise à leurs enfants. Un oubli ou la volonté de nuire à Israël ?
- Mensonge par discrimination: Pas un mot des 57 pays musulmans où suite à l’exode des Juifs des pays arabes, les juifs ne se comptent plus qu’en dizaines de personnes, cela ne choque pas Amnesty International. De plus, reprenant la qualification de « crime contre l’humanité » créée en 1945 pour incriminer l’abomination de la Shoah, Amnesty International en abusant de cette qualification concernant le droit du peuple juif à vivre en sécurité sur sa terre, franchit la ligne rouge d’un antisémitisme affirmé. Un antisémitisme violent qui ne voit de place nulle part pour le peuple juif.
Les derniers survivants de la Shoah vont trembler d’effroi de constater que le « Plus jamais ça » est devenu lettre morte, piétinée et foulée aux pieds par des organismes internationaux noyautés qui répandent la haine. En espérant que ces survivants ne consultent pas les réseaux sociaux, où le rapport d’Amnesty International a déclenché un tsunami d’antisémitisme.
Evelyne Gougenheim