Il y a eu le choc premier, l’épouvante.
Il y a à présent, outre le chagrin, la consternation devant l’insupportable accoutumance, devant l’impunité des auteurs et commanditaires des crimes contre l’humanité commis en Israël le 7 octobre.
Assassinats de masse, viols, mutilations, enlèvements, humiliations ont systématiquement visé une population, les Juifs, hommes, femmes et enfants. Ils répondent à la définition du crime contre l’humanité. Ils avaient même clairement une visée génocidaire, l’extermination des Juifs, conformément à la Charte du Hamas et plus largement au programme de l’islamisme pour la Palestine.
Yussuph Qaradawi, artisan majeur de l’offensive des Frères Musulmans en Europe, n’avait-il pas déclaré que tous les civils israéliens étaient des cibles légitimes, jusqu’aux foetus dans le ventre de leurs mères ? Ce programme a été appliqué à la lettre.
Le monde a été témoin en direct des atrocités généralisées et planifiées perpétrées ce jour-là par les Hamas et ses acolytes. La suite normale, conforme au droit international, serait la saisine de la CPI, l’ouverture d’une enquête conduisant à l’inculpation de leurs auteurs et commanditaires.
Or tout est fait pour garantir l’impunité de ces criminels contre l’humanité, avec la bénédiction du Secrétaire général de l’ONU.
Les plaintes pour crimes contre l’humanité déposées auprès de la CPI et de la justice française par des avocats au nom de familles d’otages ou de victimes du massacre doivent être activement soutenues.
Tout semble fait pour banaliser les crimes du Hamas.
Des enfants enlevés et séquestrés ? C’est licite, selon la doctrine Qaradawi.
L’échange d’otages innocents contre des prisonniers condamnés ou soupçonnés de terrorisme ? Mais oui, car les terroristes sont en fait des résistants.
Une organisation terroriste coupable de tels crimes érigée en interlocuteur reconnu ? Il faut bien vivre avec son temps.
Un trafic d’otages, rappelant les marchés aux esclaves, avec le Hamas qui gratifie le FPLP (organisation terroriste présentée comme progressiste par des élus) en lui “offrant” une famille israélienne père, mère, enfants de 10 mois et 4 ans ? Pas trop choquant.
40 Français victimes du terrorisme du Hamas ? Ils étaient israéliens, alors …
Les horreurs du 7 octobre s’estompent, les témoignages des survivants dérangent, quand ils ne sont pas carrément rejetés : les militantes qui portaient la voix des victimes juives du 7 octobre ont été exclues de la manifestation parisienne contre les violences faites aux femmes.
Relativisme et acceptation du chantage prévalent.
Une journaliste déclare sur une radio de service public que le Hamas essaye de soigner son image pour réparer “la boulett” du 7 octobre – une maladresse, une faute de com en quelque sorte.
La veille, sur la même antenne, une journaliste chevronnée disait que le 7 octobre avait rendu leur dignité aux Palestiniens jusque-là humiliés ! Le crime contre l’humanité ne condamne donc plus à l’indignité.
Voilà des personnes qui semblent incapables de partager une exigence morale fondamentale, celle que Camus faisait énoncer ainsi à un humble personnage (son père en vérité) dans le Premier Homme : “Un homme, ça s’empêche”.
Non, un homme ça ne s’empêche pas. ON ne l’empêche pas. ON le laisse faire le mal.
Du Hamas, on n’exige en effet rien : ni la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages, ni même la visite de tous les otages par le CICR, ni la destruction de son arsenal qui pourrit la vie des habitants du sud d’Israël depuis des années, ni la protection des civils de Gaza.
Cette dernière, malgré la longue liste des crimes du Hamas, on en fait porter la responsabilité au seul Israël.
L’inversion victimaire bat son plein. Massacre à Gaza, génocide à Gaza, lit-on et entend-on.
Mais les mots ont un sens. Quand l’intentionnalité est là pour massacrer, pour commettre un génocide, l’autorité militaire prévient-elle la population des frappes ?
Or, il est avéré que l’armée israélienne prévient par tracts et SMS, elle demande l’évacuation des civils. Celle-ci n’est certes pas simple, de surcroît empêchée cyniquement par le Hamas qui a BESOIN de ses boucliers humains.
Sa doctrine a été ingénument exposée par un de ses dirigeants interrogé sur une chaîne arabe quant à la possibilité de mettre à l’abri des bombardements les Gazaouis dans les tunnels : ah non, les tunnels c’est pour nos armes et nos combattants, la protection des civils de Gaza, c’est la responsabilité de l’ONU et d’Israël.
Le militant palestinien des droits humains, Bassem Eid, résume la chose ainsi : “Israël utilise son armement pour protéger les civils, le Hamas utilise les civils pour protéger son arsenal”.
La propagande du Hamas continue à être relayée par la plupart des médias et des ONG humanitaires (singulièrement fermées à toute empathie avec les victimes israéliennes et les otages en particulier), avec ses bilans de victimes invérifiables, ses accusations non vérifiées et même ses calomnies avérées.
Le pacifisme s’avère une fois de plus toxique en réclamant à cors et à cris le cessez-le-feu, validant l’odieux chantage de la prise d’otages, en poussant à l’ouverture de négociations de paix.
PAIX impossible sans la mise hors d’état de nuire préalable du Hamas et des autres organisations terroristes, sans l’inculpation par la justice internationale des auteurs des crimes contre l’humanité du 7 octobre et sans que les effets de décennies d’éducation à la haine ne se dissipent enfin !
Tout ceci est gravissime, pour la survie d’Israël et pour le monde entier. Israël est vraiment le paradigme de la capacité de l’humanité à résister au terrorisme.
© Huguette Chomski Magnis
Avant-Hier soir, sur “CNEWS”, lors de la projection d’images de la manifestation d’étudiants de Sciences Po en faveur de la “Palestine”, Michaël Prazan a souligné que le chant entonné par les étudiants était celui que le Hamas inculque aux enfants, dès le plus jeune âge, les incitant ( leur enseignant) à tuer les Juifs.