Par Jonathan S. Tobin*
Le premier anniversaire des massacres du Hamas du 7 octobre dans le sud d’Israël ajoute une date sacrée à un calendrier déjà rempli de dates consacrées aux deuils tragiques de l’histoire juive. Mais la douleur nouvelle provoquée par ce dernier exemple de souffrance juive n’est pas seulement due au fait qu’il s’est produit il y a seulement 12 mois.
La guerre contre les terroristes islamistes qui a commencé à cette date se poursuit avec les hostilités contre le Hamas dans la bande de Gaza et le Hezbollah au Liban. Et plus de 100 des otages capturés le 7 octobre sont toujours portés disparus ou toujours détenus par des terroristes palestiniens.
En Israël, comme au cours des 365 derniers jours, les commentaires porteront essentiellement sur la responsabilité de l’échec massif des institutions militaires, des services de renseignements et de la politique israéliennes, qui ont permis à la catastrophe de se produire. En tête de liste des personnes tenues pour responsables figure le Premier ministre Benjamin Netanyahou, sous la direction duquel la catastrophe s’est produite.
D’autres méritent d’être sur le banc des accusés avec lui, notamment l’ensemble des dirigeants de l’armée israélienne ainsi que ceux des services de renseignements. Leur complaisance et leur croyance aveugle dans la « conzeptzia » selon laquelle le Hamas ne pouvait pas et ne voulait pas attaquer Israël avec force expliquent pourquoi l’armée israélienne tant vantée était endormie ce matin de Sim’hath Tora.
Malheureusement, la complaisance à l’égard du Hamas est partagée par la plupart des dirigeants politiques israéliens, y compris ceux qui s’opposent à Netanyahou comme l’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne Benny Gantz, et les anciens Premiers ministres Yair Lapid et Naftali Bennett, qui espèrent tous remplacer Netanyahou aux prochaines élections. La vérité est que personne, à l’exception de ceux considérés comme « d’extrême droite », n’a rejeté l’idée que le Hamas puisse être contenu à Gaza et, si nécessaire, financé par des fonds du Qatar, qui soutient le terrorisme et l’Iran, afin de maintenir le calme à la frontière.
La croyance dans l’idée d’une solution à deux États au conflit s’est évaporée en Israël à la suite de l’effondrement des accords d’Oslo de 1993-1995.
Aux États-Unis, le débat public sur la guerre contre le Hamas continue de se concentrer sur des mythes qui auraient dû être rejetés depuis longtemps.
Les partis israéliens de gauche, autrefois dominants, ont été détruits lorsque les Palestiniens – alors dirigés par l’archi-terroriste Yasser Arafat, chef de l’OLP – ont prouvé qu’ils les considéraient comme un simple tremplin vers la destruction de l’État juif.
Pourtant, rien de tout cela ne semble avoir pénétré la conscience de l’establishment de la politique étrangère américaine et, en particulier, de ceux comme la vice-présidente Kamala Harris, qui prône la défense d’une solution à deux États comme faisant partie de ce qu’elle pense devoir être la réponse du monde au 7 octobre.
Si certains Palestiniens croient à l’idée de la paix avec Israël, ils sont isolés et largement dépassés en nombre par les partisans du Hamas, du Jihad islamique palestinien et des soi-disant « modérés » du parti Fatah (dont le leader Mahmoud Abbas, âgé de près de 89 ans, est à la tête de l’Autorité palestinienne). Tous ces partisans ont clairement indiqué à maintes reprises, dans leurs chartes d’organisation, leurs déclarations et leur rejet de toute tentative de compromis, qu’ils nient la légitimité d’un État juif, quelles que soient ses frontières.
Le soutien généralisé des Palestiniens à cette initiative (et aux atrocités qui ont suivi) met à nu la futilité et la folie de toute tentative visant à contraindre Israël à faire des retraits territoriaux pour permettre une nouvelle tentative de création d’un État palestinien. La culture politique palestinienne repose uniquement sur le principe selon lequel le sionisme et un État juif sont incompatibles avec les exigences minimales de leur identité nationale.
Même si ce n’est pas politiquement correct, c’est juste.