Illustration : Mandelblit – Eldad
L’affaire Mandelblit prend des proportions inquiétantes : 56 avocats se sont adressés ce matin dans une lettre au contrôleur de l’État pour ouvrir une enquête sur le procureur général Avichai Mandelblit, à la lumière des soupçons que la journaliste Ayala ‘Hasson a levés contre lui.
Be’hadré ‘Harédim
L’affaire Mandelblit se complique: après que Dan Eldad, qui était adjoint du procureur, a remis l’affaire au contrôleur de l’État pour re-examiner l’affaire « Harpaz » et les soupçons qui pèsent à présent sur la conduite de Mandelblit, une lettre a été envoyée au contrôleur de l’État, Mattiahu Engelman, signée par 56 avocats exigeant une enquête sur l’affaire Mandelblit-Harpaz.
« En ce qui concerne le procureur général Avihai Mandelblit, nous, avocats, considérons obligés de nous tourner vers le contrôleur de l’État pour que soit effectué un examen factuel mais définitif et urgent de cette affaire, vu les informations qui ont récemment été publiées dans les médias ».
Dans la lettre, les avocats ont rappelé la demande d’Eldad au contrôleur de l’État d’ouvrir une enquête sur l’affaire Mandelblit : « L’enquête effectuée par Eldad ont provoqué la colère du tribunal et a eu pour conséquence que les attaques contre Me Eldad ont été d’une manière sans précédent dans leur gravité, l’accusant de graves accusations personnelles et professionnelles qui semblent inacceptables, et pour cette raison, nous ne le mentionnerons pas. Il est clair, cependant, que cette affaire soulève de nombreuses questions et suscite des doutes quant à l’objectivité des gens qui sont impliqués dans cette affaire. «
Dans la lettre, les avocats affirment que Mandelblit utilise l’interdiction de rendre publique imposée à l’affaire « s’ajoute qu’il utilise l’ordonnance d’interdiction générale émise à sa demande quant à l’enregistrement de longues conversations qu’il a menées avec les personnes impliquées dans l’affaire, ce qui n’est pas sans laisser une forte suspicion d’une conduite indigne dans l’affaire, avec des actes criminels, y compris la perturbation de l’enquête, la fuite de matériel d’enquête et la dissimulation d’informations, alors qu’alors cette personne occupait un poste de toute confiance dans le cadre de l’armée israélienne et jouissait en fait de la confiance du procureur général Weinstein à l’époque ».
Selon eux, « les fortes suspicions, les informations et les citations publiées ont un effet sérieux sur la confiance du public dans le système, en particulier en ces jours de tempête politique qui ne s’est pas terminée depuis plus d’un an ».
L’affaire a fait la une des journaux il y a deux jours, quand la journaliste Ayala Hasson a annoncé à Channel 13 qu’elle avait entendu un enregistrement dans lequel le procureur général, en sa qualité d’avocat militaire en chef, a assuré au chef d’état-major Gabi Ashkenazi : « Je vais clore l’affaire … Mon assistante va le faire… Je vais m’assurer que le Shouly Lamberger s’en occupera et arangera l’affaire en votre faveur », quand Achkenazi répondit : « Le général en chef est aussi avec nous et il prend soin de nous « , se référant à Dudi Cohen.
Selon les avocats, « les choses sont sérieuses et montrent un réseau de coopération surprenant entre les hauts fonctionnaires de la sécurité publique. Ces faits montrent à nouveau un lien entre les personnes responsables du pouvoir judiciaire et l’on peut comprendre leur diligence à vouloir que Lamberger soit nommé à son poste, ce qui permit de calmer l’affaire ».
En conclusion, les avocats écrivent dans la lettre que « l’intérêt public exige un examen approfondi de l’affaire et des raisons qui ont conduit à la fermeture du dossier de Mandelblit pour manque de culpabilité lorsque l’accusation elle-même a livré des caisses pleines de substances incriminantes. Le fait qu’Eldad a été renvoyé de son poste et que Mandelblit a pris la place augmente terriblement les soupçons, et il faut à tout prix que la lumière soit faite dans ce dossier plus que délicat !