La Cour suprême contre le rabbinat !

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Nouvelle attaque du Bagats contre le rabbinat d’Israël : la nomination d’une femme au poste de directrice générale du Grand Rabbinat d’Israël

La Haute Cour de justice a décidé qu’une femme devait être nommée directrice générale du Grand Rabbinat d’Israël. En réponse à une requête déposée par un certain nombre d’organisations pour les droits de femmes, le tribunal a jugé bon de nommer une femme au poste de directrice du Grand Rabbinat d’Israël, et ce, malgré la proposition exprimée par Oded Fluss, le directeur général du ministère des affaires religieuses a proposé de nommer une femme au poste de sous-directeur pour classer l’affaire, mais cela n’a eu aucun effet.

Les trois juges de la Haute Cour dirigés par son vice-président, Elyakim Rubinstein, a ordonné qu’une femme soit nommée au poste de directeur général du Grand rabbinat d’Israël.

Les fonctionnaires des tribunaux rabbiniques ont vivement critiqué cette décision du tribunal qu’ils considèrent comme une nouvelle ingérence préjudiciable de la Haute Cour dans le fonctionnement des tribunaux rabbiniques de l’Etat.

7 Commentaires

  1. Quel est le problème. Elle ne siège pas au beth fin. C’est un rôle administratif pour éviter que les rabbins fassent n’importe quoi….. Le guet aux femmes….

    • Dans votre réaction, vous admettez que la Cour suprême est la personne responsable dans le quartier, et il faut contrôler ces vilains rabbins… Peut-être est-ce le contraire qui est vrai, et la Cour suprême, cette institution laïque, n’a eu cesse de veiller à destabiliser autant qu’elle le pouvait la pratique de la Halakha dans le pays.
      Il nous semble que c’est la seconde option qui est admise en général, et il n’est pas difficile de le prouver.

      • Rav

        Il semble que vous occultiez une partie de la problématique, celle de l’action du judaïsme harédi contre la démocratie dans laquelle il vit ; mais cela est normal dans le cadre d’une prise de position.
        Par ailleurs, vous donnez une כוונה malveillante non avérée dans l’acte lui-même, à la Cour suprême qui tient compte de doléances existantes, tout en ne contrevenant pas à la הלכה, la nomination n’étant qu’administrative.
        Enfin, que proposez vous pour accélérer la résolution d’un certain nombre de dysfonctionnements graves qu’il ne serait difficile d’énumérer dans les בתי דינים ?

        • 1/ Je ne crois pas qu’il y ait une « action du judaïsme ‘harédi contre la démocratie ». Il y a une vision quelque peut différente, selon laquelle la démocratie israélienne doit être redirigée vers la pratique et la Halakha. Elle s’y prête d’ailleurs, puisque 90% des gens respectent Yom Kippour, une claire majorité les lois du mariage selon la Halakha, et le reste à l’avenant.
          2/ La Cour surpême ne peut pas se permettre, même si doléances il y a, d’imposer une personne de la gente féminime à des rabbanim ! C’est gênant pour eux – en-dehors du fait que, selon la Halakha, une femme n’a pas à avoir de telles reponsabilités.
          3/ J’ignore de quels dysfonctionnements vous parlez.

  2. Rav
    Vous savez bien que le fond du pb est de savoir si les tribunaux du pays doivent devenir ou non des בתי דינים חרידים (Bathé Dinim ‘harédim).
    Que beaucoup de « laïcs » soient regrettablement sur-actifs contre les חרידים, ne justifie pas que l’on se scandalise de la nomination d’une femme à un poste administratif au Grand-Rabbinat.
    Le judaïsme ultra-orthodoxe, tout comme l’Islam, n’est en effet pas « soluble » dans la démocratie ; c’est pourquoi, il doit être encadré, tout en étant preservé.
    Pardonnez ces propos s’ils vous sont choquants.
    Espérant que ce message ne sera pas « modéré », ce qui ne donnerait que plus de valeur à ce qui y est dit.

    • Du tout : si les gens ne veulent pas se rendre devant des Bathé Dinim orthodoxes, c’est leur problème. Ils peuvent également prendre, selon l’expression de nos Sages, trois bergers pour présenter leurs doléances…
      Il est vrai que des tribunaux, dans la mesure où ils suivent des lois – contre la Tora en de nombreux points – engendrent une remise en question de la légitimité de la Tora donnée par Moché, mais en tout cas, il n’y a nulle intention de la part du public orthodoxe de convertir les tribunaux et de faire que les différents ne soient présentés que devant des Bathé Din.
      Comme dit plus haut, nommer une femme, דוקא, est un acte gênant, et critiquable.
      Vous admettez, enfin, que la « démocratie » est une valeur incontournable, indiscutable, d’une validité éternelle, alors que votre/notre judaïsme doit viser à se dissoudre dans ce magma. Notre sentiment repose exactement sur des prémisses inverses : la démocratie est une affaire de temps et de moeurs, et n’a rien de solide. La Tora, elle, est éternelle : ce n’est pas un postulat, c’est ce que nous vérifions jusqu’à ce jour, depuis 3500 ans. Les mêmes lois, édictées au Mont Sinaï, sont encore applicables de nos jours – il faut juste savoir s’en servir, et, malheureusement, il ne reste pas beaucoup de dayanim de haut niveau, et certainement pas en France.
      Mais, en tout cas, c’est justement là le conflit face à cette actuelle volonté de l’establishment de réduire les Bathé Dinim.

  3. Nous ne devons en aucune maniére écouter les paroles des femelles de la cour suprême ou de n’importe quelle femelle politicarde. Dans la Tora, Adam haRichon n’a pas été sanctionné pour avoir mangé le fruit de l’arbre du bien et du mal, mais pour « AVOIR ECOUTE LA VOIX DE LA FEMME ».

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