La bibliothèque nationale d’Israël s’efforce de réunir le patrimoine écrit juif en créant une base de données qui rassemble quelques dizaines de milliers manuscrits juifs numérisés dans le monde entier. Soit 4,5 millions d’images qui permettent de parcourir 45.000 documents inestimables, des prières à la littérature en passant par les traités scientifiques.
La Tora (photo d’illustration, ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
Voilà un site qui va bientôt devenir incontournable pour les passionnés d’histoire, de religion ou simplement de patrimoine : Ktiv, soit le mot hébreu pour « écrit », tout simplement, devient une des principales bases de données pour le patrimoine écrit juif. La bibliothèque nationale d’Israël a inauguré ce site le mercredi 2 août 2017, et espère rapidement ajouter d’autres institutions à sa liste des contributeurs.
Car Ktiv est un agrégateur de documents numérisés par les institutions patrimoniales du monde entier : la Bibliothèque apostolique vaticane, la Bibliothèque nationale de France, la Bibliothèque publique de New York, la British Library, la Bibliothèque nationale d’Autriche, la Bibliothèque universitaire de Leipzig, la Bibliothèque de l’Académie hongroise des sciences ou encore la collection de la famille William Gross. Bien entendu, la Bibliothèque nationale d’Israël a considérablement participé à l’enrichissement de la plateforme.
Ce sont donc 45.000 manuscrits qui sont rassemblés au même endroit, soit un peu plus de la moitié du patrimoine écrit estimé, selon les spécialistes. Les documents présentés dans Ktiv sont en hébreu, en yiddish, en judéo-espagnol (ou ladino), mais aussi en judéo-arabe.
L’aboutissement du projet Ktiv a quelque chose d’historique puisque les prémisses remontent à 1950, lorsque David Ben Gourion avait émis l’idée de rassembler les textes juifs sur microfilm, pour les conserver au sein de la Bibliothèque nationale d’Israël, antérieure à la création de l’État d’Israël.
La plateforme est née d’un partenariat avec la Friedberg Jewish Manuscript Society, et les deux organisations souhaitent désormais améliorer la plateforme en rendant la recherche au sein des différents textes possible.
« À ma connaissance, il s’agit du plus important projet en la matière, et pas seulement pour les écrits juifs : c’est la première fois qu’une plateforme rassemble autant de manuscrits, conservés dans autant de lieux différents », se félicitent Aviad Stollman, directeur de la Bibliothèque nationale d’Israël.
Source www.actualitte.com via ABC