Sur la photo : Deux images des archives nucléaires secrètes de l’Iran, présentées publiquement par le Premier ministre israélien Netanyahu le 30 avril 2018. Dans le plus grand coup d’État de l’histoire de l’espionnage, le Mossad israélien a acquis plus de 100 000 documents des archives du programme nucléaire iranien. (Photo par Israël GPO)
Ce que l’incroyable coup du Mossad impose
par Malcolm Lowe / Gatestone
Traduction du texte original: Trump’s Three Conditions for Fixing the Iran Deal Are Now Imperative
Il est un détail que les divers encenseurs de l’accord sur le nucléaire iranien n’ont pas saisi : il existe une différence entre soupçon et confirmation. L’AIEA avait basé ses évaluations sur « un peu plus d’un millier de pages » de documentation ; nous en avons désormais cent mille.
Ces cent mille pages représentent cent mille confessions signées par le régime iranien de son intention de créer des armes nucléaires et de les charger sur des missiles de sa fabrication. Les petits esprits des encenseurs sont en réalité incapables de saisir l’ampleur historique de la découverte du Mossad.
La photo du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu campé devant deux présentoirs, l’un bourré de classeurs et l’autre de disques compacts, symbolise peut-être le plus beau coup de l’histoire de l’espionnage : la main mise sur le programme d’armement nucléaire iranien par le Mossad. Un exploit qui rappelle les fuites de l’opération Overlord, nom donné au débarquement allié en Normandie, transmises aux nazis sur le débarquement allié en France par Elyesa Bazna d’Ankara et Paul Fidrmuc de Lisbonne.
L’Allemagne nazie n’a pas cru aux informations sur le débarquement. Elle a agi sur la base d’une opération de désinformation menée par un agent double qui travaillait pour les Alliés. Aujourd’hui, la désinformation sur le nucléaire iranien est le fait d’un troupeau de politiciens et de pseudos-experts qui affirment que le coup du Mossad n’apporte rien de nouveau et ne fait que justifier à posteriori l’accord initial. A les écouter, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait connaissance, bien avant la conclusion de l’accord, des grandes lignes des révélations actuelles.
Il est un détail que les divers encenseurs de l’accord sur le nucléaire iranien n’ont pas saisi : soupçon et confirmation ne sont en rien synonymes. L’AIEA avait basé ses évaluations sur « un peu plus d’un millier de pages » de documentation ; nous en avons désormais cent mille.
Ces cent mille pages sont autant de confessions signées de la main du régime iranien de son intention de créer des armes nucléaires et de les jucher sur des missiles de sa fabrication. Le petit esprit des encenseurs est incapable de saisir l’ampleur historique de la découverte du Mossad.
En dehors de Netanyahou, l’homme le plus apte à évaluer l’information est le président Trump. En février 2018, Trump a informé trois grands pays européens des correctifs qu’il entendait apporter à l’accord pour continuer de le certifier. Ainsi que l’a rapporté Reuters à l’époque, ces correctifs sont au nombre de trois :
« Trump voit trois défauts à l’accord : le texte ne prend pas en considération le programme de missiles balistiques de l’Iran ; il existe des restrictions au contrôle des sites nucléaires iraniens suspects par les inspecteurs internationaux ; et les clauses « temporaires » qui limitent à dix ans les restrictions faites au programme nucléaire iranien. Les trois failles doivent être colmatées pour que les Etats-Unis demeurent dans l’accord. »
Le coup du Mossad a transformé les trois propositions de Trump en trois impératifs, non seulement pour les Européens, mais aussi pour les deux autres États impliqués, la Russie et la Chine. (La Russie, en particulier, doit comprendre que les grandes villes russes sont à portée des missiles iraniens.) Si l’accord doit survivre, les clauses de caducité doivent être annulées, l’AIEA doit retrouver sa liberté d’inspection, et la capacité des missiles à longue portée iraniens doit être réduite. Ceci parce que le Mossad a fourni cent mille aveux signés par le régime iranien que ce dernier reprendra et complétera son programme de missiles nucléaires dès que l’accord lui permettra – mais aussi et surtout l’autorisera à le faire.
Malcolm Lowe est un spécialiste gallois de philosophie grecque, du Nouveau Testament et des relations judéo-chrétiennes. Il connaît la réalité israélienne depuis 1970.