Dans la nuit du 5 avril 2025, un acte de vandalisme ciblé a provoqué un émoi important en Hongrie. Deux ressortissants français ont été arrêtés après avoir arraché et jeté dans le Danube 17 drapeaux israéliens installés sur le célèbre pont des Chaînes Széchenyi (notre photo), à Budapest.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les deux individus, de nationalité française, ont commencé à s’en prendre aux drapeaux israéliens accrochés au pont vers 4 heures du matin. D’après les témoins, ils les ont arrachés méthodiquement un par un avant de les jeter dans les eaux du fleuve. Ce comportement a été observé par un passant qui, choqué par la scène, a immédiatement alerté les autorités. La police d’urgence a réagi promptement et a interpellé les suspects directement sur les lieux quelques minutes après le début de leur action.
Une enquête ouverte pour plusieurs chefs d’accusation
Les deux hommes ont été conduits au commissariat du 5e arrondissement de Budapest. Ils ont été officiellement interrogés en tant que suspects dans le cadre d’une enquête pour vandalisme, vol et méfaits. La police hongroise a confirmé que les faits faisaient l’objet d’une procédure pénale, compte tenu de la gravité des actes et de leur contexte diplomatique.
Symboles ciblés, contexte tendu
La présence des drapeaux israéliens sur le pont visait à marquer et à célébrer la visite officielle de Benjamin Netanyahou. Leur profanation s’inscrit donc dans un contexte sensible, tant sur le plan diplomatique que local. Budapest, en tant que capitale européenne, voit régulièrement ses espaces publics utilisés pour des manifestations politiques, mais cette attaque symbolique soulève des préoccupations supplémentaires en matière de sécurité et de respect des représentations nationales et étrangères.
Une image ternie à l’international
Alors que la Hongrie accueillait une visite diplomatique importante, ces événements risquent d’écorner l’image de la ville sur la scène internationale. La sécurité des symboles nationaux et des délégations étrangères est un enjeu clé pour tout pays accueillant un représentant d’État. Bien que l’action ait été commise par des ressortissants étrangers, elle relance les débats sur les risques de provocations lors d’événements officiels et sur les moyens à mettre en œuvre pour protéger les symboles nationaux et les relations bilatérales.
Il appartient désormais aux autorités judiciaires hongroises de faire toute la lumière sur ces incidents, qui rappellent combien les gestes symboliques peuvent devenir, en période de tensions internationales, des actes aux conséquences politiques importantes.