Autour de la table de Chabbat n° 465 Vayétsé
J’ai l’honneur de vous présenter ce nouveau feuillet qui clôture la 9ème année !
שבח לבורה עולם « Louanges à Hachem » pour toutes ces années durant lesquelles j’ai pu écrire et publier ces paroles de Tora (et les sippourim) semaine après semaine, mois après mois… Je remercie Hachem pour m’avoir donné la santé, la force et les capacités d’écrire cette page afin d’enseigner à un large public (de plus en plus nombreux, comme vous le savez) les enseignements de la Tora.
Les Sages comparent l’étude de la Tora à l’immensité de la mer, sans fin. Toutes ces années j’ai tenu à vous faire partager, un tant soit peu, l’étude des Avrékhim qui s’y adonnent à longueur de journée, afin que mes lecteurs comprennent l’importance et la centralité de l’étude de la Tora pour l’ensemble du Clall Israël. Il s’agit bien de sa vitalité car la communauté sans la Tora ressemble à un corps sans âme (à l’image de ce qu’enseigne le saint Zohar dans le « Péta’h Elyahou »). Je profite de l’occasion pour remercier ma mère pour son travail de diffusion qu’elle voit sa descendance grandir dans la Tora et les Mitsvoth dans la joie et le bonheur ainsi que ‘Haïm Halfon pour son travail de relecture à qui je souhaite une bonne santé / Arikhout yamim vechanim.
Un remerciement à vous, mes lecteurs qui me suivent depuis des années. Ce travail n’a de signification que s’il existe un public qui progresse dans la pratique du judaïsme grâce à nos paroles. Et toute cette grande œuvre n’est possible que grâce à ma femme qui me soutien et me permet de consacrer la majorité de ma journée à l’étude au sein du Collel. Que Hachem lui accorde une longue vie et le plaisir de voir tous nos enfants s’épanouir suivant le chemin que nous leur avons tracé.
Tefila leBoré ‘Olam : que Hachem fasse que je puisse continuer à progresser dans l’étude de la Tora et dans la diffusion de Ses valeurs et qu’Il continue à protéger le Clall Israël envers et contre tous. Qu’on ait le mérite de retrouver au plus tôt, sains et saufs, nos captifs de Gaza et que Hachem protège la communauté en Terre sainte et dans le monde entier.
Sur le sommeil. Dans notre belle paracha sont mentionnés le sommeil de Ya’akov et les grandes promesses que Hachem lui a fait dans son rêve.
Pour nous, on se penchera sur le fait de dormir : pouvons-nous accomplir une Mitsva en dormant ? Le Choul’han ‘Aroukh 55.6 rapporte qu’un homme qui dort peut faire partie du quorum de 10 fidèles pour faire la ‘Kédoucha’ lorsque le ‘ahzan répète la Tefila. Cependant, les grands poskims (Taz, Birké Yossef) repoussent cet avis puisqu’il existe une possibilité de le réveiller et on ne se suffira pas de ce qu’il dorme (dans Michna Beroura). De plus le Taz rapporte le saint Zohar (Beth Yossef siman 4) qui dit : (lors du sommeil) l’âme de l’homme monte au Ciel et ‘goûte’ un petit peu à la mort et un esprit d’impureté réside sur lui… C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle le matin en se levant on fait Netilath Yadaym/ablutions des mains par 3 fois ! Dans le même sens que ce Zohar, le Yaabets (Cheéloth 2.97) exprime clairement qu’un homme qui dort n’est pas considéré comme redevable des Mitsvoth. Car n’ayant aucune conscience, il ne peut accomplir ni Mitsva ni Avéra/faute. Le Ya’avets va encore plus loin disant qu’un homme endormi qui va avec sa femme n’accomplira PAS la Mitsva de procréer même s’il nait de cela un enfant. Car il manque de sa part une volonté dans son acte qui est fait dans le sommeil. La même idée est développée beaucoup plus tard par le rav Chelomo Zalman Auerbach zatsal. Durant la fête de Souccoth il existe une Mitsva de dormir sous la petite cabane. Le rav explique que la Mitsva n’est pas accomplie au moment du sommeil, mais seulement à l’instant où on s’apprête à dormir : à ce moment on doit veiller d’être sous la Soucca. D’après cela, il permet de sortir de la Soucca une personne déjà endormie afin qu’une autre profite de la Soucca. Inversement, si quelqu’un dort en-dehors de la Soucca on n’aura pas l’obligation de le réveiller car durant le sommeil il n’y a pas non plus d’interdit transgressé ! Cependant, il faut savoir que d’autres poskim (décisionnaires) considèrent différemment. Le Ben Ich Haï dit qu’il FAUT réveiller son ami endormi afin de l’amener à finir sa nuit sous la Soucca. Et le rav Feldman zatsal de Bené Brak développe aussi le même point que la Mitsva s’accomplit même durant un profond sommeil et non pas uniquement au moment où on va au lit ! On voit que le sujet est important et qu’il existe des preuves de part et d’autre. Cependant on posera une petite question à nos lecteurs : pourquoi Hachem a créé le sommeil ? Voilà que la Main de Hachem est sans limite donc pourquoi l’homme doit passer 1/3 de sa vie à ne rien faire ? Intéressante comme question, non ? Le Gaon de Vilna répond que le sommeil a été donné pour que l’âme se délecte des ‘Hidouché Tora qui sont dans les mondes supérieurs.
C’est uniquement lors du sommeil que l’âme monte et profite de la Tora étudiée dans la Yechiva d’en haut. C’est une réponse formidable. Mais pour le commun des mortels, au lever du lit, dans la plupart des cas on n’a pas la chance de se souvenir du Limoud de la Guemara que notre âme a étudié. On laissera nos fidèles lecteurs cogiter la question, en particulier ceux de la rue Richer à Paris. Toutefois on proposera une réponse qu’on a entendue du Talmid ‘Hakham rav Harrar chlita. Le verset dit « ‘Hadachim labekarim raba émounatékha» qui peut être traduit par « lors du renouvellement du matin, grande est la confiance en Toi ». C’est à dire que le sommeil est une merveilleuse création du Ribono chel ‘Olam pour qu’on ait des forces renouvelées, les tensions de la veille oubliée, l’esprit clair pour servir Hachem avec force et RENOUVEAU. Et peut-être c’est aussi pour donner à l’homme le goût du dynamisme afin de ne pas rester dans un état statique sans changement. Car une vie sans nouveauté est-ce vraiment vivre ? Pour nos érudits voir le Sdé Hémed (Maarakh Youd 34) et bonne étude.
Le Sippour
Cette semaine je vous propose une histoire véridique assez sensationnelle qui s’est déroulée l’année dernière. Il s’agit du rav Ayal Amrani chlita de Jérusalem qui connait personnellement un des protagonistes. Le rav raconte : « Il s’agit d’un homme de la communauté qui s’est renforcé dans la pratique depuis quelques années. (Pour les besoins de notre bulletin on l’appellera Moché). Moché a mis en place une association de ‘Hessed / générosité (à but non lucratif) qui s’occupe de distribuer chaque semaine de nombreux colis aux familles en difficulté de Jérusalem. Chaque vendredi matin de très bonne heure Moché, accompagné de plusieurs bénévoles, distribue à côté du Kottel des dizaines et centaines de cartons remplis de victuailles, le tout avoisinant les 30 000 dollars ! Il arrive à distribuer de si grosses quantité de nourriture grâce à l’appui de grandes compagnies alimentaires qui écoulent leurs fins de séries et aussi de l’aide des donateurs ». Moché (le directeur de l’association) raconte : ‘Un de mes aides c’est Ya’akov. C’est un homme qui n’a pas de gros moyens mais qui m’aide énormément pour toute la logistique et la distribution. C’est lui aussi qui est en contact avec Ossem (une des grandes sociétés israéliennes) et gère l’approvisionnement. Ya’akov a acheté quelques jours avant le 7 octobre de l’année précédente une grosse jeep Toyota (LX) blanche. Il l’a acheté dans le but d’optimiser cette distribution hebdomadaire. En effet, ce véhicule a de grosses capacités (volume) et des dizaines de cartons peuvent facilement être mis sur la place arrière. Cependant la fille de Ya’akov n’est pas aussi engagée que son père. Elle lui a demandé d’utiliser ce Van flambant neuf pour se rendre au sud du pays. Le jour de Sim’hath Tora elle se trouvait avec un groupe d’amis au Kibboutz Réim à la ‘fête’ de Nova. Le matin (vers 6 heures) du 7 octobre se déroula le carnage lorsque des milliers de terroristes franchirent la frontière et ont assassiné sauvagement tout Juif qui se trouvait dans les parages. Des dizaines de terroristes ont déferlé à Nova et ont mitraillé la foule sans défense (en tuant plus de 300 participants que Hachem yikom damam) tandis que des dizaines et centaines de missiles étaient lancés depuis Gaza. Les jeunes étaient affolés. La fille de Ya’akov courut alors en direction de la jeep en stationnement et monta avec 13 autres personnes à l’arrière. Tout le monde était plongé dans la plus grande des frayeurs et chacun priait Hachem pour qu’Il le sauve du malheur. La fille prit le volant du véhicule et fonça en direction de la sortie. Alors que la jeep gravissait les dunes elle reçut des chocs frontaux mais elle continua son chemin. Le véhicule sortit des dunes à toute vitesse en direction de la route asphaltée. Tous les passagers étaient tremblants de peur et se disaient que c’étaient leurs derniers instants de vie. A ce moment, le groupe vit un peu plus loin un groupe de véhicules de terroristes postés sur la route et mitraillaient tout véhicule qui a le malheur de s’approcher. La fille n’avait pas la possibilité de faire demi-tour (car derrière c’était truffé de terroriste) il ne reste qu’à tenter sa chance ; il adviendra ce qu’il adviendra… Tous les passagers savaient que c’est leurs derniers instants à vivre. A ce moment il se passa un fait extraordinaire, les terroristes lui firent un signe amical de venir et de passer le barrage : « Tu peux continuer ton chemin il ne t’arrivera rien ! ». La Toyota sera même partiellement accompagnée par les terroristes en voiture qui ne lui feront rien ! Les 13 passagers n’y croyaient pas : les terroristes ne leurs tiraient pas dessus et au contraire ils les accompagnaient tandis que tous les autres véhicules israéliens étaient « canardés ». La voiture passa le barrage des terroristes et à peine éloignée se rendra à toute allure vers une ville juive en sécurité. Conclusion, les 14 passagers auront la vie sauve Béni soit Hachem ! A leur retour ils remercièrent Hachem et commencèrent à se rapprocher de Lui.
Quelques temps passa et la police israélienne fit appeler Ya’akov (le propriétaire du véhicule) et sa fille pour connaitre et comprendre ce miracle. Grace aux caméras postées sur la route, ils comprirent une partie de l’énigme. Ils expliquaient à Ya’akov ce ness (prodige). Premièrement ton véhicule ressemble à celui des terroristes (mes lecteurs, qui ont vu les images, le savent : les terroristes étaient armés de Kalachnikov alors qu’ils étaient perchés sur des Jeeps Toyota blanches neuves… Car le Hamass, qui tient les rênes de Gaza, a reçu des aides considérables en provenance des contribuables européens et iraniens (et aussi des ONG israéliennes pro-palestiniennes) se chiffrant en centaines de millions de dollars par ans. Grâce à cette manne fantastique ils ont pu construire des centaines de kilomètres de souterrains, acheter tout un arsenal de destruction et aussi les belles Toyota…) donc les terroristes devaient se dire que cette Jeep était remplie de captifs juifs qui prenaient la route en direction de Gaza (ndlr : d’après le récit c’est la fille de Ya’akov qui était au volant… Peut-être qu’ils ne l’avaient pas vue ? C’est aussi un miracle…). Seulement la police demanda comment se faisait-il que sur le film ta Jeep n’a pas de plaque d’immatriculation ? La fille répondit que lorsqu’elle a fui Nova, le véhicule a pris des coups et certainement grâce à cela la plaque avant est tombée (les plaques israéliennes sont jaunes, tandis que celles de Gaza sont blanches avec écriture arabe). C’est une des raisons pour laquelle les terroristes n’ont pas tiré dessus. Le père rajouta : « J’ai acheté cette Jeep quelques jours avant Sim’hath Thora et c’est seulement la veille du 7 octobre que je suis venu la chercher chez le concessionnaire pour faire du ‘Hessed avec les familles. Je n’ai même pas eu le temps de l’utiliser que ma fille m’a demandé de la lui prêter ». Fin de l’histoire véridique.
Nous apprenons de cette histoire, que le ‘Hessed est un moyen formidable pour créer une protection sur nous et notre famille. Hachem a vu tous les efforts de Ya’akov pour ses frères, en contrepartie Il a miraculeusement sauvé sa fille et 13 autres compagnons d’infortune. Pareillement, lorsque nous venons en aide à nos frères, mesure pour mesure Hachem aura de la Mansuétude vis-à-vis de nous. Comme le Talmud Yerouchalmi (Péa 1.1) l’enseigne, le Hessed qu’un homme fait à son prochain le protège jusqu’à la fin des générations comme il est écrit (Tehilim 103.17) « La générosité de Hachem se tient pour toujours sur ceux qui le craignent« .
Shabbat Chalom et à la semaine prochaine, si D’ le veut.
David Gold Tél : 00972 55 677 87 47
E-mail : dbgo36@gmail.com.
Une bénédiction à Avraham Moché Ifrah et à son épouse (Kiriat Yovel/ Yerouchalaim) à l’occasion de la naissance de leur fils. Qu’ils méritent de le voir grandir dans la Tora, les Mitsvoth et les bonnes actions, la Berakha aux grands parents respectifs.
Un zivoug hagoun pour Myriam Bat Cathy Sarah
Une bénédiction à Yaacov Hassoun et son épouse de bonne santé et de parnassa tova (Raanana) pour son soutien à la publication de notre feuillet
Pour ceux qui veulent passer un Chabbat ou des journées en semaine dans une très belle demeure en Gallilé (dans le Yichouv de Yavniel à 10 km de Tibériade), prenez contact au 052 767 24 63
