L’Allemagne se dirige vers des élections : le chancelier Scholz a décidé de limoger le ministre des Finances, Lindner, affirmant qu’il a « fait exploser » les discussions budgétaires. Les élections anticipées sont prévues pour mai 2024.
Ma’ariv
Crise politique majeure en Allemagne : le gouvernement du chancelier Olaf Scholz est tombé hier (mercredi) suite à sa décision de limoger le ministre des Finances, Christian Lindner. À la demande de Lindner et des partis qu’il dirige, une motion de censure est attendue dans les prochains jours, ce qui pourrait avancer les élections en Allemagne à mai 2025. Ce serait la quatrième fois que l’Allemagne organiserait des élections anticipées depuis la fondation de la République fédérale en 1949, juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
La secousse à Berlin, qui a créé beaucoup d’incertitude suite à la chute du gouvernement d’une des grandes puissances européennes, est survenue le jour même où l’attention était tournée vers une autre grande puissance, les États-Unis, en pleine élection présidentielle. Et cela, d’autant plus après l’annonce des résultats marquant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, qui menace d’imposer des tarifs douaniers pouvant nuire à l’économie allemande, basée sur les exportations, et qui pourrait aussi remettre en question son soutien à l’Ukraine dans la guerre contre la Russie.
Le chancelier allemand Scholz a déclaré hier à propos de sa décision de limoger le ministre des Finances Lindner : « J’aurais préféré éviter de prendre cette décision difficile », a-t-il affirmé, ajoutant : « Surtout en ces temps où l’incertitude augmente. » Le limogeage a eu lieu après que Lindner ait « fait exploser » les négociations budgétaires et changé radicalement de cap. Scholz a également ajouté : « Un gouvernement sérieux ne peut pas fonctionner de cette manière », critiquant Lindner en déclarant : « Il ne pense qu’à sa survie politique. »
Christian Lindner, le ministre des Finances limogé, a réagi aux propos du chancelier : « Olaf Scholz minimise les préoccupations économiques des citoyens, » a-t-il déclaré, ajoutant : « Ses contre-propositions sont ennuyeuses, sans ambition, et ne font rien pour lutter contre la faible croissance économique. »
