Résolution 2728 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le cessez-le-feu à Gaza : texte intégral
Nous publions le texte intégral de la résolution 2728 adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU « sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne » :
1- Exige un cessez-le-feu immédiat pour le mois de Ramadan, qui doit être respecté par toutes les parties et conduire à un cessez-le-feu permanent et durable, et exige également la libération immédiate de tous les otages sans conditions préalables, ainsi qu’un accès humanitaire pour répondre aux besoins médicaux et autres besoins humanitaires, et exige également que toutes les parties respectent leurs obligations en vertu du droit international envers toutes les personnes qu’elles détiennent.
2- Souligne qu’il est urgent d’élargir le flux de l’aide humanitaire et de renforcer la protection des civils dans toute la bande de Gaza et réaffirme qu’il est nécessaire de supprimer tous les obstacles à l’acheminement de l’aide humanitaire à grande échelle, conformément au droit international humanitaire ainsi qu’aux résolutions 2712 (2023) et 2720 .
L’ONU réclame un cessez-le-feu à Gaza, mais ses injonctions ont-elles vraiment du poids ?
Dans un nouveau revers diplomatique pour Israël, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza ainsi que la libération des otages détenus. Un texte fort, qui tranche avec les précédentes moutures adoptées en fin d’année dernière.
Celles-ci se bornaient à un appel vague aux « parties » à respecter le droit international humanitaire, sans nommer les responsables ni émettre d’injonctions fermes. Cette nouvelle résolution franchit un cap en usant d’un vocabulaire autrement plus directif et contraignant.
Le Conseil « exige » désormais explicitement l’arrêt des hostilités et la libération immédiate des prisonniers. Une demande très ferme, sur le papier du moins. Car dans les faits, la portée et l’effet contraignant d’une telle résolution pour les belligérants restent sujets à caution.
En vertu de la Charte des Nations unies, les décisions du Conseil de sécurité ont certes un caractère obligatoire pour les États membres. Mais dans le cas présent, le Hamas, organisation non-étatique, n’est aucunement lié par ce cadre juridique onusien.
Même formulée dans les termes les plus fermes qui soient, une telle injonction demeure avant tout une réclamation politique, sans réelle force exécutoire sur le terrain tant que les rapports de force militaires ne seront pas modifiés.
La énième résolution de l’ONU pourrait donc bien rester lettre morte dans ce conflit meurtrier qui s’enlise dans la bande de Gaza. Soulignant une nouvelle fois l’impuissance criante de l’instance multilatérale à imposer sa voix dans ce dossier hypercomplexe.
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