En France, la peine maximale prévue contre les membres d’une filière terroriste du djihad islamique : 10 ans de prison…
Le procureur général a en effet requis ce lundi 6 juin dix années de détention, la peine maximale, contre quatre des sept Strasbourgeois accusés d’avoir effectué un séjour de quelques mois en Syrie où ils ont été formés aux techniques du djihad avant de rentrer en France pour passer à l’acte.
En livrant son réquisitoire, le procureur Nicolas Le Bris a parlé d’une association de malfaiteurs en vue de commettre un acte de terrorisme.
Il s’agit en tout de sept hommes, un groupe de quatre jeunes hommes barbus, souvent narquois, regroupés dans un box, et dans l’autre box, trois hommes glabres, arborant des mines plus sombres.
Contre Karim Mohamed-Aggad, dont le frère Foued faisait partie du massacre du Bataclan, et Radouane Taher, décrits comme les meneurs de ce groupe de Strasbourgeois, il a été demandé dix ans de détention et une peine de sûreté des deux tiers, empêchant toute remise en liberté pendant cette durée.
Même exigence contre les frères Ali et Mohamed Hattay, qui, selon le procureur, ont quitté la Syrie parce qu’ils avaient été livrés par un passeur à la police turque.
Le procureur a été légèrement moins dur (huit années de détention et une peine de sûreté des deux tiers) contre Mokhlès Dahbi, Miloud Maalmi et Banoumou Kadiakhe, et seulement, a-t-il averti, parce qu’ils avaient passé un peu moins de temps en Syrie que leurs amis : deux mois contre un peu plus de trois pour les autres.
Si Mokhlès Dahbi et Miloud Maalmi ont encaissé le réquisitoire tête baissée, lors d’une suspension d’audience, Karim Mohamed-Aggad a quant à lui interpellé ses proches dans la salle : « Moi, pour trois mois [en Syrie], je dois prendre dix ans ? Et pour ceux qui ont passé six mois, c’est quoi ? La guillotine ? »