L’État hébreu va construire un mur sous terre le long de sa frontière avec la bande de Gaza. Il s’agit d’empêcher que les islamistes palestiniens du Hamas creusent des tunnels pour infiltrer des commandos sur le territoire israélien.
Jérusalem. – Correspondance DNA
Israël va se doter d’une nouvelle arme “anti-terroriste” originale sous la forme d’un mur qui s’enfoncera de plusieurs mètres sous terre sur une longueur de 65 km tout le long de la frontière avec la bande de Gaza. Objectif : empêcher que les islamistes palestiniens du Hamas au pouvoir dans cette région continuent à creuser des tunnels pour infiltrer des commandos sur le territoire israélien. Une menace qui n’a rien d’un scénario-fiction.
En 2014, lors de la dernière guerre dans la bande de Gaza entre Israël et les islamistes, un groupe de combattants du Hamas était sorti de terre dans le sud d’Israël et avait tué cinq soldats avant d’être éliminés. Les images vidéos de ces silhouettes surgissant dans un champ avaient traumatisé les Israéliens, notamment les riverains de la bande de Gaza qui redoutent de voir un “terroriste” apparaître dans leur salon. La peur a été telle qu’un rapport officiel avait sermonné Benyamin Nétanyahou pour avoir sous-estimé le danger représenté par ces tunnels. Selon l’armée, le Hamas qui a compris l’impact d’une telle arme disposerait d’une quinzaine de ces tunnels prêts à l’usage.
La crainte que les ouvriers servent de cibles
Histoire de se mettre cette fois-ci à l’abri de nouvelles critiques, le Premier ministre a donné son feu vert à la construction d’un mur souterrain équipé du nec plus ultra de capteurs utilisés notamment pour détecter les bruits suspects émis lorsque des individus creusent. Les travaux vont être accélérés dès cet été. Plusieurs centaines d’ouvriers aidés de matériel de gros œuvre vont être mobilisés. L’opération est considérée à ce point prioritaire que le gouvernement va débloquer près de 800 millions d’euros. Si tout se passe comme prévu, l’ouvrage devrait être achevé d’ici un an. Détail important : la clôture de sécurité qui mesure près de huit mètres de haut à l’air libre et qui est équipée elle aussi de capteurs et de caméras va être renforcée.
Toute la question est de savoir si le Hamas, qui risque de perdre ainsi un de ses atouts militaires les plus précieux dans sa guerre contre Israël, va rester les bras croisés et renoncer à l’arme des tunnels. Les militaires redoutent que des ouvriers chargés des travaux deviennent des cibles de snipers islamistes. Pour prévenir ce genre d’attaques, des blocs de béton ont commencé à être disséminés le long de la frontière. Les responsables militaires israéliens ont également menacé le Hamas de représailles massives en cas de “provocations”.
Reste à savoir si ce message menaçant sera entendu par des islamistes qui se retrouvent plus que jamais aux abois.
Source www.dna.fr