Des leaders de la communauté musulmane de Montréal et des activistes islamistes du Canada ont approché M. Adil Charkaoui, coordinateur du Collectif Canadien Anti-Islamophobie, pour qu’il se présente aux prochaines élections municipales, dans le but de déloger l’actuel maire de la métropole québécoise, Denis Coderre.
Les élections municipales québécoises se dérouleront le 5 novembre 2017. Elles permettront d’élire les maires et les conseillers de chacune des municipalités du Québec.
L’intéressé n’a pas confirmé l’information, se contentant uniquement de dire: « Il est temps que la Ville de Montréal reflète davantage ses communautés culturelles et sa jeunesse ».
Des lobbyistes et leaders de la communauté musulmane qui veulent faire triompher l’islam au Québec sont insatisfaits des dossiers en lien avec les lieux de culte. Plusieurs réunions se tiennent dans les mosquées et les associations islamiques pour se concerter sur les enjeux prioritaires et établir les meilleures stratégies d’instrumentalisation pour les prochaines élections de novembre 2017.
Né en 1973 au Maroc, Adil Charkaoui est un ancien agent dormant d’Al-Qaïda, qui a été arrêté et incarcéré en avril 2003. Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) le soupçonnait d’être membre d’Al-Qaïda. Il a été incarcéré 21 mois avant d’être remis en liberté.
En mai 2013, le gouvernement du Canada avait déposé à nouveau des éléments incriminants Adil Charkaoui, en l’occurrence des informations laissant entendre qu’il aurait envisagé une attaque contre un avion de ligne Montréal-Paris et une autre dans le métro.
Arrivé au Canada en 1995, Charkaoui a fondé en 2010 la mosquée Assahaba, réputée extrémiste, dans l’Est de Montréal. Charkaoui, qui prenait comme référence Abdullah Azzam, le fondateur d’al-Qaïda, fréquentait aussi la mosquée Assuna, identifiée par le Pentagone comme l’une des neuf maisons de culte mondiales où des membres connus d’Al-Qaïda ont été recrutés, assistés ou formés.
Charkaoui soutient ouvertement dans ses prêches le Hamas palestinien, qui est placé sur la liste officielle des organisations terroristes du Canada, des États-Unis d’Amérique, de l’Union Européenne, du Japon, d’Israël et de l’Egypte.
Plusieurs jeunes qui fréquentent ces deux mosquées avec M. Charkaoui relaient sur les réseaux sociaux l’iconographie de l’État islamique, d’al-Qaïda, ainsi que des textes de promoteurs du djihad. Les aspirants islamistes et les jeunes Montréalais francophones convertis à l’islam se réfèrent à M. Charkaoui comme une figure d’autorité à Montréal.
Selon l’imam montréalais Suleiman al-Hayiti, Charkaoui est l’une des têtes dirigeantes du principal groupe djihadiste de Montréal.
Une posture victimaire pour gagner les élections municipales de 2017
Alors que le scrutin se déroulera le 5 novembre, le gang qui orbite autour de M. Charkaoui compte profiter politiquement de l’attentat de la grande mosquée de Québec pour montrer que les musulmans sont des victimes.
Cette plus que rare fusillade survenue au Centre culturel islamique de Québec le 29 janvier 2017, a été commise par un homme armé, de nationalité canadienne, qui a reconnu avoir ouvert le feu sur les fidèles musulmans présents, tuant six personnes et faisant huit blessés. Le tueur, Alexandre Bissonnette, un étudiant en sciences politiques de 27 ans, était connu pour son ultranationalisme.
M. Charkaoui veut que tous les Québécois soient redevables de ce crime unique et sans équivalent. L’instrumentalisation politique et l’exploitation médiatique, c’est son champ d’expertise par excellence. Il propage déjà un récit bien rodé selon lequel les musulmans du Québec seraient victimes (actuelles ou potentielles) d’un régime d’apartheid de l’État québécois !
Charkaoui et Cie ont monté une campagne similaire, en 2013, contre la Charte de la laïcité, qui selon eux contribuerait à amplifier une «islamophobie» galopante. Pourtant, la laïcité authentique au Québec est fondée sur les Droits de l’homme et les Chartes des droits et libertés de la Personne.
Les lobbyistes et leaders de la communauté musulmane au Québec ont réussi à forcer le Parti québécois (une formation politique laïque) à retirer le projet de la Charte de la laïcité.
Cette posture victimaire est une technique que M. Charkaoui maîtrise assez bien pour introduire la sharia au Québec : poser en victime de l’État et du gouvernement permet de jeter les bases d’une intensification du jihad juridique et politique dans la seule province francophone du Canada.
Brandir la carte de la victime s’inscrit dans une stratégie générale de l’entourage de Charkaoui qui compte justifier la recrudescence de leur activisme, lors des élections municipales de 2017, en invoquant l’apartheid et la discrimination «islamophobe» dont auraient supposément été victimes leurs «sœurs» voilées.
Dans le passée, les lobbyistes musulmans ont réussi à mener des campagnes intenses de diabolisation contre des personnalités publiques au Québec comme Djemila Benhabib, une femme que les islamistes honnissent, autant que Fatima Houda-Pépin, Richard Martineau, Bernard Drainville et Benoît Dutrizac.
L’entourage de M. Charkaoui profite du processus démocratique pour imposer la société fasciste des Frères musulmans.
Dans ses prêches, ce chef intégriste ne reconnaît pas l’accueil et la générosité du Québec envers les musulmans. Cet accueil et cette générosité se traduisent pourtant par l’accès aux écoles et aux universités jusqu’à l’obtention du doctorat, également par l’ouverture du marché de l’emploi à leur égard et pour finir, la possibilité de vivre honorablement et de fonder une famille.
© Ftouh Souhail pour Dreuz.info.